HelloAssoest une entreprise sociale et solidaire, qui fournit gratuitement ses technologies de paiement Ă  l'organisme Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 . Une contribution au fonctionnement de HelloAsso, modifiable et facultative, vous sera proposĂ©e avant la validation de votre paiement. Par le 28/02/2019 Ă  12h05 La trisomie 21 ou syndrome de Down est l’anomalie chromosomique la plus frĂ©quente. Face Ă  la naissance d’un enfant touchĂ© par cette pathologie, les parents peuvent se sentir seuls et en dĂ©tresse. Plusieurs associations sont disponibles pour leur venir en aide. La dĂ©couverte de la trisomie d’un enfant est parfois difficile Ă  vivre pour les parents. InquiĂ©tude vis-Ă -vis de l’avenir, nombreuses questions concernant son Ă©ducation
 Tout d’abord, parlez-en », souligne l’Association de parents de l’enfance en difficultĂ© Aped. Ne restez pas seul. Plusieurs parents vivent la mĂȘme situation que vous. Vous pouvez faire part de vos inquiĂ©tudes Ă  votre entourage ou Ă  un intervenant », Il est aussi important de vous dĂ©culpabiliser. Vous n’ĂȘtes pas responsable. Votre enfant est diffĂ©rent et fera des apprentissages Ă  un rythme diffĂ©rent des autres jeunes », poursuit l’Aped. Votre amour, votre soutien et votre patience lui permettront de vivre de grands succĂšs. » Un avenir possibleN’hĂ©sitez pas Ă  chercher du soutien et de l’accompagnement dans vos dĂ©marches ». Vous pouvez contacter l’Aped pour obtenir davantage d’information sur la problĂ©matique de votre enfant, vous guider dans vos dĂ©marches et vous rĂ©fĂ©rer vers les ressources et services qui pourraient vous aider. » Sachez qu’ aujourd’hui beaucoup d’adultes trisomiques acquiĂšrent une certaine autonomie et ont une vie sociale, grĂące Ă  leurs activitĂ©s ou Ă  leur vie professionnelle ».Des questions mĂ©dicales ?Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur l’aspect mĂ©dical de la trisomie 21, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Association française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT. Cette association de parents, créée Ă  l’initiative de chercheurs travaillant Ă  l’hĂŽpital Necker a pour objet de faire connaĂźtre ce syndrome et de soutenir la encore plus d’informations, vous pouvez contacter L’UNAPEI Union Nationale des Associations de parents et d’amis de personnes HandicapĂ©s mentales ;Trisomie 21 France Anciennement FAIT 21 association nationale regroupant l’ensemble des GEIST 21Groupe d’Etude pour l’Insertion Sociale des personnes porteuses d’une Trisomie 21, associations de parents et de professionnels pour l’aide Ă  l’insertion en milieu ordinaire ;Trisomie 21 RhĂŽne et MĂ©tropole de Lyon. Cette association locale a pour but de crĂ©er un rĂ©seau de soutien et d’information pour les personnes confrontĂ©es Ă  la trisomie 21 dans la rĂ©gion coeur des femmes ĂągĂ©es souffre de la sĂ©dentaritĂ©

Trisomie21 : définition La trisomie 21 ou syndrome de Down est une malformation congénitale. Elle est due à la présence d'un chromosome surnuméraire sur la 21e paire de chromosomes c'est à dire qu'au lieu d'avoir au total 46 chromosomes, la personne porteuse de trisomie 21 en possÚde 47.. Trisomie Maladie de naissance due à l'anomalie d'un chromosome qui est triple

Pour la premiĂšre fois, des patients intimement touchĂ©s par la trisomie 21 ont Ă©tĂ© interrogĂ©s par un institut de sondage sur leur maladie et ce, en miroir du grand public, Ă©galement sondĂ© sur ce sujet. Pour la premiĂšre fois, des patients intimement touchĂ©s par la trisomie 21 ont Ă©tĂ© interrogĂ©s par un institut de sondage sur leur maladie et ce, en miroir du grand public, Ă©galement sondĂ© sur ce sujet 1 . Du 25 mai au 1 er juin une enquĂȘte d’opinion sur la problĂ©matique de la trisomie 21 a Ă©tĂ© menĂ©e par tĂ©lĂ©phone auprĂšs de 301 personnes par l’institut de sondage RĂšgle de trois ». Comble de l’audace, une enquĂȘte complĂ©mentaire permettant un regard croisĂ© avec le grand public a Ă©tĂ© conduite auprĂšs de 21 jeunes adultes trisomiques interrogĂ©s sur leur vie et sur le bonheur. Les principaux enseignements de l’enquĂȘte grand public. La connaissance de la maladie par le grand public est indirecte 18% des rĂ©pondants dĂ©clarent avoir une proximitĂ© avec la trisomie 21 soit par la famille soit par des amis ou le milieu professionnel. La trisomie 21 est principalement perçue comme un handicap, une maladie avec ses difficultĂ©s inhĂ©rentes 73%. Elle est considĂ©rĂ©e comme une maladie handicapante, mais que le patient peut assumer 56% des enquĂȘtĂ©s estiment qu’il s’agit d’ une maladie difficile Ă  porter mais qui n’empĂȘche pas de vivre sa vie ». Autre rĂ©sultat fort qui conforte cette idĂ©e, 85% des rĂ©pondants estiment qu’une personne trisomique peut ĂȘtre heureuse. Et ils distinguent les principaux freins au bonheur de la personne trisomie 21 le regard des autres, et la discrimination qu’il subit Ă©cole, lieu de travail. En ce qui concerne la participation de l’Etat Ă  la recherche de solutions thĂ©rapeutiques pour traiter la trisomie 21, la rĂ©ponse des interviewĂ©s est sans appel. 97% dont 76% trĂšs favorables souhaitent que l’Etat s’implique dans la recherche et la finance. 97% des sondĂ©s souhaitent que l’Etat s’implique dans la recherche Les rĂ©actions face Ă  l’avortement de 96% des enfants trisomiques dĂ©pistĂ©s rĂ©vĂšlent une fracture gĂ©nĂ©rationnelle de bon augure si seulement 20% des 35 ans et plus se disent choquĂ©s par ces avortements, 38% des rĂ©pondants de moins de 35 ans les dĂ©noncent. Les jeunes gĂ©nĂ©rations semblent donc plus concernĂ©es par l’accueil des personnes handicapĂ©es que leurs aĂźnĂ©s. Aujourd’hui, la recherche sur la trisomie 21 est financĂ©e par des associations. L’Etat doit-il intervenir financiĂšrement dans ces recherches ? Le dĂ©pistage est trĂšs majoritairement identifiĂ© comme Ă©tant un facteur incitatif Ă  l’avortement des enfants trisomique 21 de 83 Ă  86% en fonction de l’ñge du rĂ©pondant. Autrement dit, si le dĂ©pistage n’était pas gĂ©nĂ©ralisĂ© en France nous ne connaitrions probablement pas la situation eugĂ©nique actuelle. Les raisons qui conduisent Ă  l’élimination d’un enfant trisomique 21 apparaissent d’abord d’ordre politique ou social pour 52% des rĂ©pondants, le manque d’aide, d’information et d’accompagnement est mis en cause. Pour une minoritĂ©, elle correspond Ă  un choix dĂ©libĂ©rĂ© 22%. A la lecture de ces rĂ©sultats, on peut aisĂ©ment concevoir ce que produirait une politique d’information et d’accueil qui se substituerait Ă  la politique eugĂ©nique en vigueur. Les rĂ©pondants dĂ©noncent la discrimination dont sont victimes les personnes trisomiques. 76% estiment qu’il y a discrimination quand on conditionne le droit Ă  la vie au nombre de chromosomes ou Ă  l’épaisseur de la nuque. 77% la dĂ©noncent quand l’Etat ne soutient pas la recherche d’un traitement pour la trisomie 21. 89% quand un jeune handicapĂ© se voit interdire l’entrĂ©e dans une discothĂšque situation rĂ©elle qui fit grand bruit dans la presse. Ces gĂ©nĂ©reux dĂ©claratifs contrastent avec les faits comment la sociĂ©tĂ© française agit-elle pour enrayer la maladie et sa stigmatisation ? Dans la seconde partie de l’enquĂȘte, 21 jeunes adultes moyenne d’ñge de 24 ans atteints de trisomie 21 sont interrogĂ©s. Dans la seconde partie de l’enquĂȘte, 21 jeunes adultes moyenne d’ñge de 24 ans atteints de trisomie 21 sont interrogĂ©s. Quand on leur demande s’ils sont heureux, la rĂ©ponse est unanime tous rĂ©pondent oui ! Perception du bonheur qui ne masque pas les difficultĂ©s pour les jeunes adultes, la trisomie 21 est une maladie et un handicap, mais aussi une souffrance liĂ©e au regard des autres. Il faut accepter les regards » dit l’un d’entre eux. Certains jeunes dĂ©clarent vivre leur maladie de maniĂšre positive c’est trĂšs important j’ai un chromosome en plus » ou encore, ĂȘtre handicapĂ©, ça ne me gĂȘne pas », la trisomie c’est d’aimer les autres ». Et qu’est ce que le bonheur pour ces jeunes ? Il est simple et Ă©troitement corrĂ©lĂ© Ă  la vie quotidienne et Ă  la relation humaine comme l’illustre le verbatim suivant ĂȘtre un homme », ĂȘtre au travail », en famille et avec les amis ». Comment ĂȘtre plus heureux ? Être comme les autres », rĂ©ussir Ă  avoir un travail », avoir des nouveaux amis et accueillir les gens », etc. Les jeunes adultes nous dĂ©finissent un programme d’actions pressantes Ă  mener la quasi-totalitĂ© nous disent qu’il est urgent de les aimer tels qu’ils sont, nous demandent qu’on les aide Ă  avoir accĂšs Ă  une vie normale » sans discrimination, et de changer notre regard sur les personnes trisomiques. Saurons-nous relever le dĂ©fi que nous lancent ces jeunes ? Plus qu’un sondage d’opinion, cette enquĂȘte croisĂ©e sonde notre dĂ©sir d’humanitĂ© et dĂ©place notre regard de la chimĂšre de nos peurs vers la rĂ©alisation d’un nouvel homme. 1 L’ensemble des rĂ©ponses Ă  cette enquĂȘte est disponible sur le site REGARDSSUR LA TRISOMIE 21 11 bis rue de la RĂ©publique 78100 Saint-Germain-en-Laye LES AMIS D’ÉLÉONORE 17 rue de Douai 62000 Arras www.lesamisdeleonore.com AFRT (Association française pour la recherche sur la trisomie 21) UniversitĂ© Paris-Diderot 35 rue HĂ©lĂšne Brion 75205 Paris cedex 13 01 57 27
La trisomie 21 n'est pas une fatalitĂ© ! La trisomie 21 est une malformation congĂ©nitale due Ă  la prĂ©sence d'un chromosome surnumĂ©raire sur la 21e paire de chromosomes. Elle est Ă  tort considĂ©rĂ©e comme une maladie de la maman ĂągĂ©e. À l'approche de la 1re JournĂ©e mondiale de la trisomie 21, le Pr Jacqueline London, prĂ©sidente de l'Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 et maman d'une jeune adulte de 33 ans atteinte d'une variante de la trisomie 21, rĂ©pond Ă  nos Quelle est la situation en France de la trisomie 21 ?Pr Jacqueline London Il y aurait personnes atteintes, mais on ne dispose pas du chiffre exact. Le nombre de naissances n'a pas diminuĂ©, bien que tous les efforts rĂ©alisĂ©s par les autoritĂ©s dites compĂ©tentes soient plutĂŽt en faveur de la suppression des naissances atteintes de trisomie 21, ce qui est une grave erreur Ă  mon avis. En effet notre sociĂ©tĂ© doit accepter des diffĂ©rences de ce type et faire tous les efforts possibles pour que la trisomie 21 soit mieux acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ© Ă  toutes les Ă©tapes de la vie de l'individu efforts liĂ©s Ă  la prise en charge scolaire, professionnelle, mĂ©dicale et scientifique. Aujourd'hui, on dĂ©nombre un cas de trisomie 21 sur contre un sur 700 ou 800 auparavant. Pourtant, on constate que globalement le nombre de femmes ne souhaitant ni test ni amniocentĂšse augmente. Autre fait Ă  souligner, contrairement Ă  ce qui a toujours Ă©tĂ© dit, ce n'est pas une pathologie de la maman ĂągĂ©e. En effet, il existe beaucoup de cas de femmes jeunes Ă  peu prĂšs 2/3 Ă  3/4 des enfants trisomiques naissent de maman de moins de 35 Le test est pourtant classiquement proposĂ© aux femmes de 30 ans et plus ?Pr Jacqueline London Peut-ĂȘtre mais le dĂ©pistage de la trisomie 21 peut se faire pour toute personne qui le demande. Il repose sur une Ă©valuation d'un facteur de risque. Le rĂ©sultat conduit Ă  faire ou Ă  ne pas faire une est prĂ©fĂ©rable de savoir qu'on attend un enfant qui a des problĂšmes. Par ailleurs, quand vous faites une amniocentĂšse, vous avez un risque non nĂ©gligeable, et mĂȘme plus important que le fait d'avoir un enfant atteint de trisomie 21, de perdre l'enfant, et surtout chez des mamans NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă  la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir plus.
FixĂ©e le 21 mars pour symboliser la trisomie 21 (21/03 pour 3 chromosomes 21), cette journĂ©e consacrĂ©e Ă  la maladie a Ă©tĂ© mise en place en 2005 Ă  l'initiative de l’Association française de recherche sur la trisomie 21, avant d’ĂȘtre reconnue comme journĂ©e mondiale par l’OMS en 2007, puis par l’ONU en 2011. 0 RĂ©actions Commenter; Partager sur Facebook. Facebook. ï»żAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 1 1 4 * ! !" & "'' '" %& "'' / 0 &1 &22333- * . &+, ! $ & & 0 " % 34 1 * +, . & 2% " ' $! $ ! " / " 1 6 ! 34 " 5 " !% ! % % 7 0 $ % ! ,. 0 2 " 5 $ % ! + " !% ! $ . +2 " " " " ! & " % % ! ! ! $ " " 4 3 80980 6 " 2 * 2 4 ! ! ' * &' 0 1 '2 '33 + . ',- . / "$ % . / . , . ,3"* 3 ! $ % &'& 0 1 - * / 2 // + , % " 455 - . -. / 0 - 4-. 0 7 0 ;!; 1 0 ;!; ! % 2 = * $ 0 2 / " ‱ ‱ ‱ ‱ ‱ ‱ * % 2 - 0 1 = " 48 1 -" "1 2 - $ % 3 / '88 1 % 4&/97! ! ! * " * -. 56 2 / 7 4 / 4/9 ! " $ * ARN > $ ! ! 1 % % ARNm messagers >[email protected] 0 Autosomes , % A 0 > % $ 5 0 - 0 - Cardiopathie congĂ©nitale B 0 >[email protected] cDNA fishing C- 1 Chromosome D 0 > 7 $ 2$ %F $ % 0 / 0 67 ! 0 % 4>[email protected] $E 2 0 > 0 - D1 0 % > CytogĂ©nĂ©tique G ! 0 % " 1 cDNA > DCR 3 / 4 0 5 ? $ $ ! 0 %? 1 -. % DiploĂŻde >" - $ Enzyme 3 Exon 3 - " 0 H 0 1 " 7 - ! 0 Exon Trapping » = - GĂšne 0 0 ;!; 4 0 > %3 2 1 - % % % $ " -1 0 0 1 % GĂ©notype D - - HaploĂŻde >" % $ Méïose 0 $ - 0 1 4 8 2 0 PhĂ©notype > 2 - - " - 7% - [email protected]% -" 1 PlurigĂ©nique I $ 2$ 0 % 1 Surdosage gĂ©nĂ©tique * $ 0 Transcription B >[email protected] 1 0 0 % >[email protected] % 0 J 4 0 " 7 0 1 - / 1 % 0 K 0$ 1 /% Trisomie libre 3 7% - 0 1 2 Trisomie en MosaĂŻque 3 2 1 Trisomie partielle= 3 0 1 0 > TransgenĂšse , * - 2 1 % A" 2 - ! 4 -. 4 * 7% 2 % 0 0 - 2 - 1 % YAC Yeast artificiel chromosome D0 2 % ! 7 +E 0 1 1 2 H , 9 2 2 + $ 0 0 1 = C /%3 '" B 1 , / 2 = 1 -. 0 / 2 0 %> && / K 2 $ && D 1 / ! 1 1 1 $ H L 0 0 /8 8 ; '888 1 '88 ! 888 1 , / * / 2 &'& + , 1 / 4 7 / % L 1 -" -1 , /% 2 /; F $ 2 1 , - ? 0 ; / 2 *2 ; 0 - - / 7% D0 0 M 0 * H -" -1 1 % - /% 0 * ; * $ 1 * % D$ 2 / $ H / %D 1 D? 4 " 2 2 $ $ % A 0 H 1 % 0 1 , 1 1 1 -. 1 % D 1 ; 1 $ 0 1 $ , 2 $ -. $ 1 / $ /% * , /% A 2 % > ; %D *! $ 2 ; > E ! $ 2 , ! - - / 0 ! 2 1 , 1 $ 2 2 0 $ H 0 " ! H 1 / "- $ 2$ 0 ! H % D %3 0 ! $ 0 %B $ , 0 ! 02 ; 1 %3 0 $ 0 0 %M /% , 2 $ 0 1 1 1 / 2 ! , / - - % $ + ! ! %& ' * ,'-, .. " 4 , 4 7 . !! ** !+* , ' % ! " 2 3 4 !++! -. 55666 $ $ ** & /0 1 % ! "$% & 1 / /5",5 & ' ' $ " $ " " * $! % & * + $ A/ Un gĂšne impliquĂ© dans le dĂ©veloppement du systĂšme nerveux central chez l’homme , $ - & . .$ " / . % ! 0 " " * . / . " " . 2 " $ 3 . " % ! *4 " - & " ! ! , 1 $ 5 1 &6 ! ! . 4 % 4 7 .1 $ 0 ! 3 . 1 $ 9 . .8 " $ ! .8 $ $ " & " % . - & - - ! .8 " " ! - B/ Le gĂšne Girk-2 identifiĂ© Ă  partir du mutant de souris weaver , ! & $ ! & . , $ 7 3 , ; . $ >''' % 7 ;! ! 94 > ! ! & ' * ' !! " $%& &+ + - / ' " * %% & ' " +, , %% + & ,. + ' ' 0% % & ' & ' 1 + % + 1 % + & '2 & & 3 & % % , % ' ' + + + ' % & ' , &+ ' % ' & + & % %% + ' - ' ! 4 & , ! , 0 & 56 7 + & '9 % % + "; % & 8 3 ' 3 ' ' & 7 7 7 + & & % 8 + ? DH /. / DH C D> H / D> DH . DH / / 1 1 D&J D1 . DH / D> & D&J > . D> D> DH . / DH 1 F 0 / J 1 F D&J I 6 C . J / . DH 1 1 1 I 1 1 / D&J .1 1 1 F G DGJ D 1 .1 . 1 F C D> DH D&J . ; D&JA . 1 F / 1 1 4 I . / 1 F 1 F 1 1 F 1 F / ; ; 1 1 1 I 1 F 1 1 F 1 F 1 F D&J K . I .1 D&J 1 F 1 1 F A J .1 1 F L / 1 1 F 1M 85 /.1 5 6 1 F . 4 1 1 F 9 1 F . /.1 DH ; 1 F 1 F D&J .1 ; DH / 1 .1 1 F 1 F /.1 D> D> / 9 / . 1 / 1 F 1 F 1 F I ; I 1 >I2 9 1 F D&J ! H2,, 85 /.1 5 6 1 F . / ;. 1 F 1 . 1 / .1 1 F 1 F DH D> 1 1 F / . I . 1 . 1 ; D&J L D&J 4 . / I 1 F 1 . H 1 1 F L 1 F 4. E . 1 F 1 6 ‱ / 2, DH DH 6 E DH / DH / / D&J 9 . ' D&J . 6 . $ / 1 1 F /.1 D&J 1 1 F 9 . . 0 . . . 1 *.7+;+! ! 9 " 4 ! % E 9 % H / ' " & . E /. D N %. . . . 9 %. 9 + E 9 3' % 4 5 O . 6 9 M %. B %. / . . E ; . 1 . ! 9. . 6 + 1 . 6 2 8 PPP% + . 9. %. ! ! ! ‱ $ ! / = ! > + " " ‱ ! ! ? ‱ / % ' / ! ‱ / > ' =' ! 9 "A " ‱ ! A " " =B4 B $ 6 A ! ! 6 C8/D ! > E F 0 ! G = 6 >! A ! / " ' " ? 6 G H $ 8* 1 - " 3 * 3 6 & , ! ! & ' $ * %' 1 2'3 '44555/ , !" % % $ + $ $ " % % . +, '-. / 0 / 0 % ! / - / -4 *"&4 &' * , / % - "$ . * & % * 0 12 * & 4 $ ! $ $ % % * % 3 * & & 5 http//. ou http//. ou, en cherchant toujours par le web les revues Down Syndrome Quaterly March 1996 n° 1 et Sept. 1999 vol. 4 n° 3 Acta Paediate 1995,84 823 - 7 PĂ©diatrics Feb 2001,107 n°2,442 - 449. % , 7 & % & , / & , * * 8 , ! 6 9 Quelques signes cliniques dont on avait peu entendu parler... ‱ !" $ $ & " $ ; = % 9 % 9 $ $ $ * 7 $ * " 8 ! " $ % 9 >A 7 1> % AA? , 8,$ % * $ * & % 9 * * ‱ " $ 0 % $ % *= > , 6 % '$ $ ! & $ & % 9 $ ? % $ 3 * ! $ $ $ * % % & ! $ -8 C ! 2? % 9 * " D* 2A 3 ! > E 2 $ > 2 F $ * & % $ 7 0 8 ! F* ‱ % 9 . G,! H * $ & & * & * & % , , ! * % & $ 7 & , 4 & 0 * 2? * 7 , $ A? 8* $ ! % % , , 0 8 Des Ă©tudes prometteuses ‱ & E $! % % % I 8 $ ‱ $ , & $ P 2 % 9 $ > $ ! & , ! & * * +. " & 8, =NKH 7 N *= $ $ * " & $ $ $ $ * $ % 9 * & * D * & & % J 11>, $ ' P ! ' > 3 * K* ,! A ! CA * & & $ , % % * 1 11A 3 $ & , 72 8 * *; PP % , * A *. & * *K* 2A 8 3% % * +, - * ‱ * * * 7> > % $ % 9 % 9 *O ' ' 5 $ C 3% % % " $ & $ $ % 9 , & E ' $ % 9 * ‱ $ , & $ L M * & * 2 $ & N "& 6 , ! J ! * > &* & % J * 7+* I ,! 6 J* $ * - * / 0'$0'$ % ‱% * , 1 2 10 . , 0 - 0 & SOM = 7 8 & $ $ % * . $ $ , ' $ , & ‱ ' * " 3 + P $ ! ' ' +O $ & $ & *H $ *K 3 ! ! ! 7 $ H & $ 8, , $ & $ $ $ $ 3 * $ * , * & - Q M & ! = , % ! 3 * $ $ . - Q $ $ & & A? * ! R E ‱ , $ % ! && * % =O+ $ Q 7 8 $ * 7 8* ! ‱ "3 $ 6 , $ > * %$ % > & >! $ 7 7 * 0 , " , 78 % 9 7 M8 $ 8 $ " 8 $ & K ! = + 7 & * =; $ $ % - 5 % 9 $ * % 8 * 7 *" ' * $ $ % ; " . % , , = ON8 0 * ‱ 4 , $ $ , ! $ , % 9 ! $ = 9% * $ % ! - * & & ' &' * 5+2 6 * ' 6 7 + 6 5 & J% O J ?5J- * * * J* , $ $ 5 0 & $ , , & % 8UD $ ;H , 6 * * * & * ‱' V ' $ & % ,$ && , & $ , 0 0 , $ $ % & 9 $ 6 & 7 * 8 , + ! A -' ?- -' -' 5 -' ??- -' -! ?- 5 -B 1 B F ' 2 & $ J 9D9I-9DI ?9 1 +' 9 1 ?- A C8 2 / DE D+ 1 G L 4567-8 $ 9 ?! ! 5 H $ IEJ 9K-9KK & $ H !F9 ?! 9 6 B 6 * ! B +6 ,. 6 L$ L$ % 6 &$ % & + & 3 J * 2&$ 1 * 2&$ 1 6 M $% - &$ &$ % " + 1 % % K & % + % '6 3 & 5* Q ! & & & - * " *' " & ! 7 + *' - 0 ; $ ; " " + 3 " 4-1 * " > & $ 0 ;' 7>> - " 0 ' 7+ ; ,,> " " 1 $ " " , " *' , " " *' , + ; " " " ' * *+,* -% !% " + , .! ! * / 0 1% ; 0 / 2 *' ' ;*1 H 'H ! &B " ? B > $ 5B 759 . F 0& $ J ? "B " ? -5 $ 0 " + 1%1,C%7%5 , 5C7K79 ;, 7 >7C59, L7 1 , ;M K9 75%9OM, +B P I ‱ 3 , * **& %, B 3 B ‱ 3 , ‱ 3 , $ 4 $ , !% ,4!%, & ! " " * > " - $ 0 5% & " * & " ? B B 1 $ . A ? B 3 4 , ? 1 2 , " 1 ? 0 E " " $ " " & $ " " $ - 0 B E I ? " $ " -$ " B & 6 0 " ? & $ $ " ++ $ . & $ K B ? $ $ ? . 6! E F 07890 ? 1 + *' * J B " "& ? I ? E G G 1 + 7 " -7 0 -* * "!% ! = $ B + ; % "% 1% & *' C7D AssociationFrançaise pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT) - JournĂ©e mondiale de la trisomie 21 - mars 2009. Campagne Fondation JĂ©rĂŽme Lejeune, Les Amis d'ElĂ©onore - informations sur la Trisomie 21, "Trisomique. Et alors ?,trisomiqueetalors.com" - mars 2012. Depuis 2005, le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la Trisomie 21, principale cause du retard mental chez les personnes dĂ©ficientes intellectuelles. L’objectif de cette journĂ©e est de sensibiliser et de changer le regard sur cette maladie encore mal connue du grand public. Qu’est-ce que la trisomie 21 ? La trisomie 21 ou syndrome de Down n’est pas une maladie mais une anomalie gĂ©nĂ©tique. Elle se caractĂ©rise par la prĂ©sence d’un chromosome 21 supplĂ©mentaire dans les cellules de la personne atteinte. Des caractĂ©ristiques physiques communes sont prĂ©sentes chez la plupart des personnes atteintes de trisomie 21 ainsi qu’une dĂ©ficience intellectuelle et un retard du dĂ©veloppement psychomoteur. C’est en 1958 que le professeur JĂ©rĂŽme Lejeune dĂ©couvre cette anomalie gĂ©nĂ©tique, qualifiĂ©e autrefois de mongolisme » et considĂ©rĂ©e Ă  tort comme une dĂ©gĂ©nĂ©rescence raciale. Pour la premiĂšre fois, un lien est Ă©tabli entre aberration chromosomique et dĂ©ficience intellectuelle. Par la suite, le professeur Lejeune et son Ă©quipe dĂ©couvrent le mĂ©canisme de nombreuses autres maladies chromosomiques ce qui a permis le dĂ©veloppement de la cytogĂ©nĂ©tique et de la gĂ©nĂ©tique moderne. Des caractĂ©ristiques physiques communes sont prĂ©sentes chez la plupart des personnes atteintes de ce type de trisomie, ainsi qu’une dĂ©ficience intellectuelle et un retard du dĂ©veloppement psychomoteur. Une journĂ©e de sensibilisation Le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la Trisomie 21, mise en place avec le soutien des Nations Unies. C’est en 2005 que l’Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT choisie la date du 21 mars qui s’écrit Ă©galement 21/3 ou 3/21 en anglais, en rĂ©fĂ©rence au fait que les personnes atteintes de cette anomalie ont 3 chromosomes 21 au lieu de 2. L’objectif est de mobiliser les professionnels de santĂ©, les chercheurs, les associations et les familles pour informer et sensibiliser le grand public et pour faire Ă©voluer le regard portĂ© sur les personnes atteintes de Trisomie 21. L’objectif est de mobiliser les professionnels de santĂ©, les chercheurs, les associations et les familles pour informer et sensibiliser le grand public et pour faire Ă©voluer le regard portĂ© sur les personnes atteintes de ce trisomie. La trisomie 21 en quelques chiffres La trisomie 21 est l’aberration chromosomique la plus frĂ©quente et la cause principale du retard mental chez les personnes dĂ©ficientes intellectuelles. 8 millions de personnes sont atteintes de trisomie 21 dans le monde dont en Europe et en France. La probabilitĂ© d’avoir un enfant trisomique augmente avec l’ñge de la mĂšre. Ainsi, on estime que cette probabilitĂ© est de 1 pour 2000 naissances vers 20 ans, de 1 pour 400 naissances vers 38 ans et de 1 pour 100 naissances vers 40 ans. L’espĂ©rance de vie d’un enfant atteint de trisomie 21 a fortement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Il est estimĂ© Ă  60 ans aujourd’hui, contre 20 ans dans les annĂ©es 50. La probabilitĂ© d’avoir un enfant trisomique augmente avec l’ñge de la mĂšre. Ainsi, on estime que cette probabilitĂ© est de 1 pour 2000 naissances vers 20 ans, de 1 pour 400 naissances vers 38 ans et de 1 pour 100 naissances vers 40 ans. Le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la trisomie 21. La date du 21/3 a Ă©tĂ© choisie en rĂ©fĂ©rence au fait que les personnes atteintes de cette anomalie ont 3 chromosomes 21 au lieu de 2. L’objectif est d’informer et de sensibiliser le grand public sur cette maladie encore mal connue. _______________________________________________ Pour ne rien rater, suivez-nous sur les rĂ©seaux sociaux 🙂 Follow sohealthy_fr _______________________________________________ Tags21 mars journĂ©e mondiale de la trisomie 21 trisomie 21
LAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT) est la 1Ăšre association française créée en 1990 par un groupe de chercheurs de l’hĂŽpital Necker.
1 Les individus qui s’engagent dans des interactions s’attendent Ă  trouver en autrui certaines caractĂ©ristiques ou attributs personnels, et pas d’autres. Ceci dĂ©coule de stĂ©rĂ©otypes dans les reprĂ©sentations sociales, qui amĂšnent parfois Ă  un dĂ©calage entre l’identitĂ© attendue et celle qui se rĂ©vĂšle dans l’interaction E. Hughes, 1996. 2 Le handicap fait partie des attributs distinctifs qui peuvent peser sur l’interaction comme un stigmate, marque d’une identitĂ© avilie et discrĂ©ditĂ©e E. Goffman, 1975. Il peut faire l’objet de stigmatisations, c’est-Ă -dire d’interactions oĂč l’on fait remarquer explicitement ou implicitement Ă  l’individu affectĂ©, que son identitĂ© diffĂšre de celle qui est attendue des personnes normales E. Goffman, 1975. On lui fait comprendre qu’il n’est pas ce qu’il devrait ĂȘtre. Analyser les formes de stigmatisation permet de montrer les normes sociales en acte, dans leur aspect de contrĂŽle social, et ce qui est attendu a contrario des personnes normales. La stigmatisation est vĂ©cue non seulement par les personnes porteuses de l’anomalie, mais aussi par leur entourage E. Goffman, 1975. C’est pourquoi, pour analyser la stigmatisation qui pĂšse sur les enfants ayant une trisomie 21, nous avons choisi de recueillir les tĂ©moignages de leurs parents. En tant que responsables de l’enfant, ils orientent sa prise en charge. Ils dĂ©veloppent une connaissance des problĂšmes de l’enfant par expĂ©rience, qui peut les amener Ă  s’opposer aux professionnels de la prise en charge du handicap I. Ville, E. Fillion, Ravaud, 2014. Notre enquĂȘte auprĂšs de ces parents montre qu’ils ne s’émeuvent guĂšre des rĂ©actions nĂ©gatives qu’ils perçoivent parfois dans les espaces publics. En revanche ils trouvent particuliĂšrement choquante la stigmatisation de leur enfant par des professionnels, quand ceux-ci leur parlent de l’anomalie de leur enfant et leur proposent une prise en charge. En quoi certaines de leurs expĂ©riences relĂšvent-elles de la stigmatisation ? Comment cela se manifeste-t-il dans le domaine des soins et dans le domaine scolaire ? 3 Cette recherche repose sur une enquĂȘte sociologique effectuĂ©e par entretiens semi-directifs auprĂšs de 14 parents d’enfants avec une trisomie 21 qui vivent en rĂ©gion parisienne. Il s’agit de 12 mĂšres et 2 pĂšres, qui ont acceptĂ© d’ĂȘtre interviewĂ©s et enregistrĂ©s en 2012 sur le thĂšme de la prise en charge de leur enfant. Les parents ont Ă©tĂ© abordĂ©s via un pĂ©diatre libĂ©ral qui suit des enfants atteints de trisomie 21, et deux associations de parents Trisomie 21 Paris et Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par des observations et des entretiens avec des professionnels de la santĂ© et de l’école gĂ©nĂ©ticien, pĂ©diatres, psychologue, Ă©ducateur, enseignant etc.. Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans un mĂ©moire de master de sociologie D. Zharavina, 2014. 4 Dans une premiĂšre partie, nous allons prĂ©senter la stigmatisation que les parents ressentent dans leurs interactions avec les soignants. Deux pĂ©riodes sont particuliĂšrement dĂ©licates, celle de l’annonce par les praticiens du handicap Ă  la naissance, et celle de l’annonce par les parents du refus d’interrompre la grossesse lorsqu’est portĂ© un diagnostic prĂ©natal de trisomie 21. D’autres incidents peuvent surgir au cours des soins donnĂ©s aux enfants. Dans une seconde partie, nous prĂ©senterons la stigmatisation vĂ©cue par les parents quand ils nĂ©gocient la trajectoire scolaire de leur enfant. LA STIGMATISATION DANS LES INTERACTIONS AVEC LES SOIGNANTS 5 La trisomie 21 fait l’objet de stigmatisation, alors qu’il s’agit d’une anomalie bien connue sur le plan mĂ©dical, qui n’a plus l’aspect effrayant d’autrefois. Les recherches des mĂ©decins Turpin, Lejeune et Gautier publiĂ©es en 1959, ont permis de comprendre l’origine chromosomique de cette pathologie mystĂ©rieuse. L’ancienne appellation de mongolisme, due aux travaux du mĂ©decin britannique John Langdon Down, assimilait les individus atteints aux habitants de la Mongolie. L’accroissement des connaissances scientifiques a permis un changement de nom pour une appellation moins stigmatisante. D’autres mĂ©decins et professionnels de la santĂ© ont ensuite travaillĂ© sur la trisomie 21, pour amĂ©liorer la connaissance de ses symptĂŽmes et des maladies qui peuvent lui ĂȘtre associĂ©es. Par exemple l’audiophonologiste Monique Cuilleret a montrĂ© l’intĂ©rĂȘt d’une prise en charge prĂ©coce pour amĂ©liorer les capacitĂ©s de langage, de motricitĂ© et d’apprentissage des enfants. Aujourd’hui, la trisomie 21 est considĂ©rĂ©e mĂ©dicalement comme une pathologie bien connue, avec une prise en charge codifiĂ©e en France dĂšs la naissance. Un pĂ©diatre la qualifie de Rolls Royce du handicap mental » car on sait la dĂ©tecter tĂŽt et Ă©viter l’errance diagnostique. En France, elle est prise en charge par des professionnels libĂ©raux ou hospitaliers, et des institutions comme les Centres d’Action MĂ©dico-Sociale PrĂ©coce, sans barriĂšre Ă©conomique du fait du financement public. L’ANNONCE DU HANDICAP À LA NAISSANCE 6 Pourtant les connaissances mĂ©dicales sur la trisomie 21 ne semblent pas maĂźtrisĂ©es par tous les professionnels de la santĂ©, en particulier dans les maternitĂ©s. Des parents critiquent les modalitĂ©s de l’annonce de la trisomie 21 Ă  la naissance. Ces tĂ©moignages proviennent de mĂšres qui ont accouchĂ© dans les annĂ©es 1980, mais aussi de personnes devenues parents plus rĂ©cemment. Les modalitĂ©s de l’annonce du diagnostic ou les rĂ©actions des professionnels donnent une premiĂšre image de l’enfant qui est plutĂŽt effrayante 7 J’étais suivie par un mĂ©decin qui Ă©tait en quelque sorte un ami de la famille il connaissait bien ma sƓur. Et voilĂ  ce qu’il m’a dit aprĂšs l’accouchement Ma femme et moi avons connu le mĂȘme malheur mais heureusement il est mort » Mme D., enfant nĂ© en 1981 8 Quand j’ai eu ma fille, mes copains mĂ©decins m’ont dit “tu abandonnes” » Mme J., enfant nĂ© en 1975 9 Le mĂ©decin n’a pas eu le courage de me dire quoi que ce soit aprĂšs l’accouchement. Les sages-femmes et les infirmiĂšres n’arrĂȘtaient pas de venir le voir, etc. Je n’aimais pas du tout ce mouvement et je ne pouvais rien faire. C’était frustrant. » Mme E., enfant nĂ© en 1982 10 Les tĂ©moignages de naissances plus rĂ©centes montrent que cela reste un Ă©vĂ©nement perturbant pour le personnel de la maternitĂ©. Les termes utilisĂ©s sont moins extrĂȘmes, mais le sentiment de malaise des mĂ©decins est palpable. 11 Il y a eu plusieurs mĂ©decins qui sont venus. Un qui est passĂ© juste aprĂšs l’accouchement ; elle m’a posĂ© des questions, je crois qu’elle avait dĂ©jĂ  vu la chose, mais elle ne m’a rien dit. Le lendemain, un autre mĂ©decin est venu nous voir. Et le troisiĂšme jour, un autre, qui m’a dĂ©jĂ  donnĂ© plus de dĂ©tails et a demandĂ© qu’on fasse une prise de sang. Mais avant d’avoir reçu la confirmation de la prise de sang, personne ne m’a vraiment parlĂ©. » Mme C., enfant nĂ© en 2000 12 À la naissance, on m’a laissĂ© marner sans que je voie mon enfant, dont on m’a dit qu’il avait un petit problĂšme respiratoire. Il y avait un mouvement bizarre autour de moi
 et Ă  un moment j’ai vu dĂ©barquer quatre mĂ©decins ; ils ont fait sortir ma sƓur et m’ont annoncĂ© que Camille Ă©tait trisomique. » Mme A., enfant nĂ© en 2008. 13 Les mĂ©decins des maternitĂ©s ne sont pas toujours capables d’informer correctement les parents sur la trisomie 21. Ils font appel Ă  un mĂ©decin du service de pĂ©diatrie, ou Ă  un gĂ©nĂ©ticien, mais ceux-ci peuvent Ă©galement donner des informations insuffisantes qui augmentent l’angoisse des parents 14 Le gĂ©nĂ©ticien qui m’a pris en charge a tenu un discours du genre ce n’est peut-ĂȘtre pas si grave que ça », mais en mĂȘme temps, il n’était pas capable de rĂ©pondre aux questions comme Est-ce qu’il parlera un jour ? Je ne peux pas vous dire. Et il marchera ? Ah, je ne peux pas vous le dire. » Pourtant, Ă  ma connaissance, tous les enfants trisomiques marchent, parlent bon, chacun Ă  leur niveau, mais ils parlent. AprĂšs
 je crois qu’il a donnĂ© de trĂšs mauvais conseils familiaux et je crois qu’il est en partie responsable du dĂ©part du pĂšre. » Mme A., enfant nĂ© en 1996 15 Ces propos montrent que certains professionnels de la santĂ© ont une vision trĂšs nĂ©gative de la vie avec une trisomie 21, qu’ils se reprĂ©sentent comme une vie de longues souffrances. Le mĂȘme discours tragique a Ă©tĂ© relevĂ© dans le milieu mĂ©dical anglo-saxon, qui est lui-mĂȘme Ă  l’image des reprĂ©sentations culturelles occidentales T. Shakespeare, 1999. Cette reprĂ©sentation peut s’exprimer aussi lors du dĂ©pistage prĂ©natal de la trisomie 21. L’ANNONCE DU HANDICAP EN PRÉNATAL 16 Les innovations en matiĂšre de dĂ©pistage prĂ©natal permettent de dĂ©tecter la plupart des trisomies 21 avant la naissance. Environ 85 % des cas de trisomie 21 fƓtale sont dĂ©tectĂ©s avant la naissance en rĂ©gion parisienne et prĂšs de 95 % donnent lieu Ă  une interruption mĂ©dicale de grossesse C. De Vigan et al., 2008. L’interruption de grossesse pour trisomie 21 fƓtale est devenue une norme sociale. En France, ce dĂ©pistage tend Ă  ĂȘtre effectuĂ© systĂ©matiquement. Cela rĂ©sulte d’une situation assez confuse sur le plan rĂšglementaire. Selon des arrĂȘtĂ©s gouvernementaux et la Haute AutoritĂ© de SantĂ©, le dĂ©pistage doit ĂȘtre proposĂ© par les praticiens Ă  toutes les femmes enceintes, et ne doit ĂȘtre effectuĂ© que si elles donnent leur consentement. Or des recommandations de bonne pratique professionnelles, qui font autoritĂ© en cas de procĂšs, prĂ©conisent de toujours faire ce dĂ©pistage au moment de l’échographie B. Champenois-Rousseau et C. Vassy, 2012. D’autres facteurs organisationnels, propres au systĂšme de santĂ© français, amĂšnent aussi les praticiens Ă  inciter les femmes enceintes Ă  passer le second test de dĂ©pistage de la trisomie 21 par le test sanguin des marqueurs C. Vassy, S. Rosman, B. Rousseau, 2014. 17 Dans ce contexte, les futurs parents qui n’avortent pas aprĂšs un diagnostic prĂ©natal de trisomie 21, ont un comportement dĂ©viant par rapport Ă  la norme, et ils s’exposent Ă  des commentaires critiques, voire culpabilisants. Deux couples, qui ont dĂ©cidĂ© de continuer la grossesse aprĂšs un tel diagnostic, tĂ©moignent de la surprise et de la dĂ©sapprobation des praticiens qui les ont pris en charge. Ces couples ont eu l’impression d’ĂȘtre tenus pour responsables de la naissance d’un enfant qui ne correspondait pas aux normes de l’enfant sain. 18 Je savais dĂšs le tout dĂ©but – quel que soit le rĂ©sultat –, je n’allais pas avorter et quand je l’ai annoncĂ© au mĂ©decin, il n’a rien dit, il m’a regardĂ©e bizarrement mais avant que je parte, il a quand mĂȘme ajoutĂ© “vous savez, madame, ce n’est pas tout Ă  fait normal” ». Mme F., enfant nĂ© en 1996 19 Lors de la pĂ©riode prĂ©natale, certains parents reprochent aux mĂ©decins de leur avoir prĂ©sentĂ© la trisomie 21 sous l’angle de toutes les complications de santĂ© possibles, suggĂ©rant qu’il serait prĂ©fĂ©rable d’éviter cette naissance 20 Quand je suis allĂ©e voir la cytogĂ©nĂ©ticienne, elle m’a dĂ©crit la trisomie 21 avec toutes les complications possibles. Si je n’étais pas mĂ©decin, j’aurais dit “il faut qu’on avorte”. À la fin, Ă©tant mĂ©decin, je sais qu’il ne peut pas y avoir toutes les complications en mĂȘme temps. Si on te dit qu’il va avoir non seulement un retard mental, mais une cardiopathie, une nĂ©phropathie, une malformation digestive, une maladie autoimmune, un staphylocoque, une pneumopathie, tu te dis tout de suite Il faut interrompre ! » Mr P., enfant nĂ© en 1999 21 AprĂšs la naissance d’un enfant avec la trisomie 21, lorsque le diagnostic a Ă©tĂ© fait en prĂ©natal, les parents s’exposent Ă  une attitude non coopĂ©rative des praticiens 22 Le lendemain de la naissance nous avons commencĂ© Ă  poser des questions sur les prise en charge qui existent, sur les institutions, etc. Et le mĂ©decin me rĂ©pond “Je ne sais pas. En effet, vous devez dĂ©jĂ  le savoir.” J’avais l’impression qu’il voulait simplement dire “c’est vous qui avez fait le choix, c’est donc Ă  vous de vous en occuper”. » Mme F., enfant nĂ© en 1996 23 Le phĂ©nomĂšne de stigmatisation des malades a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© relevĂ© par des sociologues, qui rappellent que certaines maladies font l’objet d’une stigmatisation, en particulier si l’individu atteint peut paraitre, d’une maniĂšre ou d’une autre, responsable de son Ă©tat. » Ph. Adam et Cl. Herzlich, 2007, Dans le cas prĂ©sentĂ© ici, ce n’est pas l’individu porteur de l’anomalie qui est tenu responsable, mais ses parents qui l’ont laissĂ© naĂźtre. Les phĂ©nomĂšnes de stigmatisation peuvent ensuite perdurer pendant toute la vie de l’enfant. STIGMATISATION ET QUALITÉ DES SOINS 24 Dans l’ensemble, les parents interviewĂ©s sont satisfaits des soins que leur enfant a reçus lors de la prise en charge mĂ©dicale et paramĂ©dicale. Mais ils relĂšvent que certains mĂ©decins ont une apprĂ©hension vis-Ă -vis des patients ayant une trisomie 21, et qu’ils refusent de les prendre en charge, mĂȘme pour une maladie banale qui n’est pas directement liĂ©e Ă  la trisomie. Les mĂ©decins justifient leur refus par le fait qu’ils ne sont pas spĂ©cialistes de cette anomalie chromosomique. 25 Parmi ceux qui acceptent d’intervenir, certains demandent aux parents une plus grande participation aux soins, ce qui est une maniĂšre de leur rappeler que leur enfant n’est pas comme les autres. Une mĂšre d’un enfant qui a dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ© en clinique trois jours pour une opĂ©ration, a dĂ» rester pendant tout le sĂ©jour sur place, alors que son enfant de 13 ans n’avait pas de troubles du comportement. L’attente normative des praticiens dans ce cas est qu’un enfant porteur d’une trisomie a toujours des troubles du comportement. 26 De plus le chromosome surnumĂ©raire est parfois utilisĂ© comme explication universelle de tous les problĂšmes de santĂ© de l’enfant. Tout se passe comme si l’identitĂ© de l’enfant, en tant que patient, Ă©tait rĂ©duite Ă  sa facette trisomique. La focalisation sur la trisomie 21 peut conduire Ă  une mauvaise prise en charge des autres troubles 27 On est allĂ© voir l’ophtalmologue “pour elle, tout va bien”, nous a dit le mĂ©decin. Pourtant l’enseignante a insistĂ© pour qu’on le revoie. Elle Ă©tait persuadĂ©e qu’il y avait un problĂšme “elle n’arrive pas Ă  lire, j’ai l’impression qu’elle a du mal Ă  voir.” Et la rĂ©ponse de l’ophtalmo a Ă©tĂ© “Oui mais comme elle a une trisomie 21, j’ai pensĂ© que c’était un problĂšme liĂ© Ă  son retard et qu’elle savait mal lire”. » Mme H., enfant nĂ© en 1994. 28 Dans ce cas, l’enfant a reçu un soin de qualitĂ© grĂące Ă  l’insistance de son enseignante et Ă  l’intervention de son kinĂ©sithĂ©rapeute, qui a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  l’ophtalmologue, pour le convaincre qu’il s’agissait d’un trouble visuel ordinaire. 29 D’aprĂšs les parents, c’est le handicap mental qui est Ă  l’origine des formes de rejet ou de difficultĂ©s dans la prise en charge mĂ©dicale. Ils rejoignent les constats de la psychanalyse, pour qui le handicap mental est particuliĂšrement stigmatisĂ© car il renvoie aux limites de l’ĂȘtre humain et Ă  l’idĂ©e de mort O. Grim, 2009. En entretien, les parents construisent leur rĂ©cit autour du thĂšme de la dĂ©ficience intellectuelle de leur enfant. Les questions posĂ©es lors de l’enquĂȘte sociologique n’étaient pourtant pas centrĂ©es sur cela. Les parents Ă©taient libres de choisir les modalitĂ©s de la prise en charge dont ils voulaient parler. C’est la dĂ©ficience intellectuelle qui leur pose le plus de problĂšmes dans le quotidien des soins. D’ailleurs peu de parents interviewĂ©s dĂ©signent la trisomie 21 comme une maladie. La plupart prĂ©fĂšrent utiliser le terme de handicap mental. 30 Pour un handicapĂ© mental, il a vraiment fait beaucoup de progrĂšs. » Mme C., enfant nĂ© en 2001 31 Les parents se plaignent des prĂ©jugĂ©s sur la dĂ©ficience intellectuelle et ils tiennent tous Ă  prĂ©ciser pendant l’entretien que leur enfant sait lire et Ă©crire. La prise en charge Ă©ducative et scolaire est importante Ă  leurs yeux. Or la scolarisation de leur enfant peut poser de nombreuses difficultĂ©s. LA STIGMATISATION DANS LA NÉGOCIATION DE LA TRAJECTOIRE SCOLAIRE 32 L’accĂšs Ă  des structures d’éducation collective, comme l’école ou les centres de loisirs, est important aux yeux des parents interviewĂ©s car c’est lĂ  que se jouent les apprentissages, mais aussi la socialisation de leur enfant. Ces structures sont de deux types les centres spĂ©cialisĂ©s dans l’accueil des enfants prĂ©sentant un handicap, et le milieu dit ordinaire, qui accueille le reste des enfants. Un des dilemmes des parents d’enfants handicapĂ©s, quel que soit le type de handicap, consiste Ă  trouver la structure d’accueil la mieux adaptĂ©e. Le sociologue Jean-SĂ©bastien Eideliman 2008 distingue les parents combattants, qui veulent que leur enfant soit accueilli dans des structures ordinaires, et les parents non combattants qui acceptent la prise en charge dans des institutions spĂ©cialisĂ©es, mĂȘme s’ils ne la trouvent pas parfaite. Dans cette derniĂšre catĂ©gorie, nous avons entendu plusieurs mĂšres, qui ont acceptĂ© l’orientation de leur enfant en institut spĂ©cialisĂ© avec fatalisme, mais qui en sont plutĂŽt satisfaites. Elles ont suivi les avis de la Maison DĂ©partementale des Personnes HandicapĂ©es MDPH ou de l’enseignant d’une classe ordinaire antĂ©rieure, et elles justifient cette situation au nom du bien-ĂȘtre de l’enfant. Elles veulent que celui-ci fasse des apprentissages, mais Ă  son rythme, et qu’il ne soit pas mis en situation d’échec, ou nĂ©gligĂ© par un enseignant du milieu ordinaire 33 La maĂźtresse ne voulait pas le prendre
 on a ressenti tout de suite qu’elle l’a fait car elle Ă©tait obligĂ©e et sans aucune bonne volontĂ©. Ça n’allait pas bien. À quoi bon laisser l’enfant lĂ  oĂč l’on ne veut pas de lui. » Mme G., enfant nĂ© en 2001 34 De plus les instituts spĂ©cialisĂ©s offrent des prises en charge Ă  temps plein et gratuites. Il y a parfois des internats, ce qui est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© d’une mĂšre de famille dĂ©favorisĂ©e, car cela lui permet de conserver une activitĂ© professionnelle. 35 En revanche les parents qui veulent que leur enfant soit accueilli Ă  l’école ordinaire, dĂ©crivent leur rapport aux institutions en terme conflictuels et ils comparent la trajectoire scolaire de leur enfant Ă  un parcours du combattant. Ils souhaitent scolariser leur enfant dans les classes habituelles de l’Education Nationale, ou dans les classes spĂ©cialisĂ©es de ces Ă©coles, comme les Classe d’IntĂ©gration Scolaire CLIS en Ă©cole primaire et les UnitĂ© LocalisĂ©es pour Inclusion Scolaire ULIS, en collĂšges et lycĂ©es. Ces parents sont en proie Ă  une forme de stigmatisation, dans le sens oĂč leurs interlocuteurs dans le monde scolaire et administratif justifient leur refus de scolarisation en leur rappelant les incapacitĂ©s de leur enfant. 36 Les difficultĂ©s commencent dĂšs les tentatives d’inscrire l’enfant dans une halte-garderie ou une crĂšche. Selon les tĂ©moignages des parents, l’enfant n’est acceptĂ© que d’une maniĂšre limitĂ©e, par exemple une demi-journĂ©e par semaine, ou une journĂ©e, au prix de longues nĂ©gociations. Les difficultĂ©s continuent au moment de la scolarisation en maternelle, et s’accentuent au moment de l’entrĂ©e en primaire. D’aprĂšs les parents interviewĂ©s, les directeurs d’école et les enseignants n’ont acceptĂ© la scolarisation de leur enfant qu’à temps partiel, par exemple deux matinĂ©es par semaine, ou ils ont conditionnĂ© l’inscription de l’enfant Ă  la venue d’une Auxiliaire de Vie Scolaire AVS, recrutĂ©e par le rectorat de l’Éducation Nationale, aprĂšs accord de la MDPH. Ces parents s’appuient sur la loi de 2005, qui affirme le principe d’intĂ©gration scolaire des enfants handicapĂ©s, mais ce principe est difficile Ă  mettre en Ɠuvre I. Ville, E. Fillion, Ravaud, 2014. La loi de 2005 stipule que l’école de secteur est obligĂ©e d’accepter l’enfant avec un handicap, mais elle ne prĂ©cise pas l’étendue de la scolarisation obligatoire. De mĂȘme la loi prĂ©voit l’accompagnement Ă©ventuel de l’enfant par une auxiliaire, mais elle ne rend pas sa prĂ©sence obligatoire. Certaines Ă©coles en font pourtant une condition nĂ©cessaire, dans un contexte oĂč les enseignants sont seuls face Ă  des classes aux effectifs nombreux, sans ĂȘtre formĂ©s Ă  la prise en charge du handicap. 37 Pour obtenir la prĂ©sence d’une auxiliaire, les parents et le responsable de l’école doivent prĂ©senter un projet de scolarisation auprĂšs de la MDPH. Les Ă©coles exigent un document attestant l’accord de la MDPH au moment de l’inscription. Or le processus administratif de la MDPH, puis du rectorat, est lent. L’une des mĂšres interviewĂ©es attendait depuis 8 mois l’attribution d’une auxiliaire Ă  sa fille, au moment de notre enquĂȘte. De plus ces accompagnants sont souvent attribuĂ©s Ă  temps partiel 38 Le problĂšme avec l’école, c’est la directrice pense que ma fille ne va pas pouvoir suivre et il faut une aide. Elle a pris l’inscription, mais elle m’a dit “on va faire la demande pour une AVS, si la MDPH accepte de nous payer, on la prend. Sinon ça va nous embĂȘter avec la maĂźtresse. Je ne sais pas si la maĂźtresse arrivera Ă  s’en sortir.” AprĂšs, le problĂšme est qu’on ne sait pas Ă  quoi s’attendre est-ce que ça va ĂȘtre tous les jours ? Une ou deux journĂ©es ? Des demi-journĂ©es ? Si tout ça ne marche pas, on va ĂȘtre obligĂ© d’aller en institut spĂ©cialisĂ©. » Mme B., enfant nĂ© en 2008 39 Des parents interviewĂ©s se plaignent que les auxiliaires ne sont attribuĂ©es Ă  leur enfant que pour six mois, avec obligation de recommencer la procĂ©dure Ă  la fin de cette pĂ©riode. Cela demande beaucoup d’investissement en temps et en Ă©nergie. MĂȘme quand la dĂ©marche aboutit, son rĂ©sultat peut ĂȘtre frustrant. Les auxiliaires sont recrutĂ©es Ă  temps partiel sur des postes de trois ans, renouvelable une fois seulement, et faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s B. Belmont, E. Plaisance, A. VĂ©rillon, 2011. L’Éducation Nationale maintient ces personnes dans un statut prĂ©caire et ne prĂ©voit pas de les former de maniĂšre approfondie au handicap, mĂȘme si elles ont droit selon les textes officiels Ă  une formation Ă  l’emploi. Un enseignant rĂ©fĂ©rent spĂ©cialiste du handicap accueille les personnes nouvellement recrutĂ©es dans l’acadĂ©mie, mais n’a pas toujours les moyens de les former 40 Les AVS, quand elles commencent, souvent elles sont anxieuses. Moi je leur explique un peu comment est l’enfant, on fait une petite rĂ©union avec l’enseignant et les parents. Mais c’est quand-mĂȘme un peu du bricolage. Quelquefois je n’ai mĂȘme pas de temps pour les voir. Donc la personne n’a pas trop d’élĂ©ments pour savoir comment elle doit faire. » enseignant rĂ©fĂ©rent 41 Du fait des conditions d’emploi, de nombreuses auxiliaires dĂ©missionnent dĂšs qu’une opportunitĂ© de travail plus avantageuse se prĂ©sente. Cette rotation du personnel est prĂ©judiciable Ă  l’enfant ayant une trisomie 21, qui peut ĂȘtre perturbĂ© considĂ©rablement par le changement d’auxiliaire. 42 L’incertitude administrative peut ĂȘtre vĂ©cue comme une forme de stigmatisation implicite, voire de discrimination, par les parents interviewĂ©s. Si la MDPH n’attribue pas d’auxiliaires, et si l’équipe pĂ©dagogique n’a pas la volontĂ© d’accueillir l’enfant, il est orientĂ© vers une classe spĂ©cialisĂ©e CLIS d’une Ă©cole primaire voisine. Si ce dispositif n’existe pas Ă  proximitĂ©, il est orientĂ© vers un institut mĂ©dico-Ă©ducatif. Chaque changement de cycle, comme le passage au collĂšge ou au lycĂ©e, oĂč les parents demandent l’accĂšs Ă  des classes adaptĂ©es ULIS, est l’occasion d’affrontements supplĂ©mentaires. Selon leurs tĂ©moignages, les professionnels de la MDPH tendent Ă  proposer systĂ©matiquement l’orientation de l’enfant ayant une trisomie 21 en institut mĂ©dico-Ă©ducatif. Les pressions sont de plus en plus fortes au fur et Ă  mesure que l’enfant progresse dans le systĂšme scolaire, car les classes spĂ©cialisĂ©es en milieu ordinaire sont moins nombreuses. En rĂ©gion parisienne par exemple, il existe une quarantaine de CLIS en Ă©cole primaire, mais seulement une quinzaine d’ULIS en collĂšge. 43 Une dame de la commission de la MDPH m’a ressorti ça En scolarisant votre enfant normalement, Madame, il prend la place d’un autre ». Moi j’ai rĂ©pondu D’un autre quoi ? C’est pas un enfant, le mien ? » Mme A., enfant nĂ© en 1996 44 Les parents qui s’opposent Ă  l’orientation proposĂ©e par la MDPH doivent faire des recours administratifs, demander des rĂ©unions supplĂ©mentaires et chercher d’autres expertises pour prouver que leur enfant s’adapte bien au milieu ordinaire. Une mĂšre a organisĂ© la scolarisation de son fils en dispositif post-ULIS dans un lycĂ©e professionnel privĂ©, dont l’équipe Ă©tait prĂȘte Ă  l’accueillir, malgrĂ© l’opposition de la MDPH. Pour cela, elle a dĂ» faire un recours auprĂšs du prĂ©sident de la commission de la MDPH, et demander une nouvelle rĂ©union en prĂ©sence de l’enfant. Elle a fait valoir que l’équipe Ă©ducative qui s’occupait de son fils en CLIS au collĂšge et les professionnels du SESSAD qui le prenaient en charge pour les soins, soutenaient la continuation du parcours en milieu ordinaire. Elle a organisĂ© les stages de son fils, Ă  savoir des pĂ©riodes d’observation, dans le dispositif post-ULIS du lycĂ©e et en institut mĂ©dico-Ă©ducatif pour montrer sa capacitĂ© d’adaptation aux deux milieux. Elle a fourni les certificats demandĂ©s, rĂ©digĂ©s par des psychologues scolaires attestant que l’enfant supportait bien l’intĂ©gration en ULIS et post-ULIS, et a rencontrĂ© le personnel de la MDPH Ă  plusieurs reprises avec les rĂ©sultats de ces expertises. 45 Ces dĂ©marches demandent beaucoup de dĂ©termination et de temps. Selon certains parents, la scolarisation de leur enfant en milieu ordinaire dĂ©pend de l’investissement parental, et n’a Ă©tĂ© possible que du fait de l’arrĂȘt de l’activitĂ© professionnelle de la mĂšre, qui s’est consacrĂ©e Ă  ces dĂ©marches. Cela n’est pas possible dans tous les milieux sociaux. Cette hypothĂšse demande Ă  ĂȘtre confirmĂ©e par d’autres recherches. 46 Certains parents ont dĂ©cidĂ© de lutter contre la stigmatisation en s’engageant dans une association, Trisomie 21 France, qui cherche Ă  amĂ©liorer la prise en charge sanitaire et sociale des enfants. D’autres parents soutiennent l’Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21, dans l’espoir de trouver un traitement contre la dĂ©ficience intellectuelle. CONCLUSION 47 Des parents d’enfant ayant une trisomie 21 tĂ©moignent d’expĂ©riences de stigmatisation par les professionnels du soin et de l’école. MĂȘme s’il faut relativiser la portĂ©e de ces critiques, car la plupart des interactions avec les professionnels se passent bien, plusieurs phĂ©nomĂšnes restent choquants. L’annonce du handicap peut s’accompagner de prĂ©dictions exagĂ©rĂ©ment nĂ©gatives sur l’avenir de l’enfant. Le refus des parents de procĂ©der Ă  une interruption mĂ©dicale de grossesse, aprĂšs un diagnostic prĂ©natal, peut les exposer Ă  la rĂ©probation des mĂ©decins. En ce qui concerne les soins aux enfants, certains parents se sont heurtĂ©s Ă  des refus de prise en charge ou Ă  des soins de mauvaise qualitĂ© du fait du diagnostic de trisomie 21. Dans le domaine scolaire, les institutions publiques en charge du handicap, ainsi que des enseignants, incitent Ă  placer l’enfant dans les instituts spĂ©cialisĂ©s, mĂȘme quand les parents souhaitent une scolarisation en milieu ordinaire ou dans des classes adaptĂ©es de l’Éducation Nationale. 48 Si les personnes qui expriment les jugements stigmatisants lors de la prise en charge, sont des vecteurs de la stigmatisation, elles n’en sont pas Ă  l’origine. Celle-ci est Ă  rechercher dans les choix politiques qui ont Ă©tĂ© faits en matiĂšre de handicap par les pouvoirs publics, mais aussi par beaucoup d’autres acteurs et institutions. Par exemple en matiĂšre biomĂ©dicale, une communautĂ© internationale de chercheurs travaille depuis longtemps Ă  l’amĂ©lioration des tests de dĂ©pistage prĂ©natal, mais se dĂ©sintĂ©resse de la recherche d’éventuelles thĂ©rapies de la dĂ©ficience intellectuelle. Les pouvoirs publics n’ont pas dĂ©veloppĂ© non plus de politique scientifique volontariste dans ce domaine. Cela influence les reprĂ©sentations sociales du handicap, en particulier chez les professionnels de la santĂ©. En matiĂšre scolaire, l’Éducation Nationale investit peu dans le recrutement et la formation de personnels pour accompagner l’apprentissage des enfants handicapĂ©s. Cela ne facilite pas la tĂąche des enseignants qui voudraient accepter ces enfants dans les classes ordinaires. Pour diminuer la stigmatisation vĂ©cue par les parents au contact des professionnels de premiĂšre ligne, il faudrait des changements dans de nombreux domaines de la vie sociale. En l’absence de ces changements, des professionnels du soin et de l’école tiennent des propos stigmatisants, et donc contribuent Ă  crĂ©er le phĂ©nomĂšne qu’ils redoutent, Ă  savoir une vie de souffrances pour les personnes handicapĂ©es. Les personnes handicapĂ©es peuvent au contraire juger leur qualitĂ© de vie bonne, voire trĂšs bonne, et l’un des facteurs-clĂ©s en est la qualitĂ© des relations humaines avec leur environnement social G. L. Albrecht et al., 1999. Unpoint positif de la pĂ©riode actuelle : la diffusion massive d’informations en ligne et sa gratuitĂ© la plupart du temps. Par exemple celui organisĂ© par l’ association française pour la recherche sur la trisomie 21 L’Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT est la 1Ăšre association française créée en 1990 par un groupe de chercheurs de l’hĂŽpital Necker. ConstituĂ©e principalement de parents de personnes atteintes de Trisomie 21 syndrome de Down, l’AFRT a pour vocation d’informer sur le syndrome, d’encourager et d’aider les activitĂ©s de recherche au mĂȘme niveau que les autres maladies gĂ©nĂ©tiques. GrĂące aux fonds recueillis, le conseil scientifique de l’AFRT, constituĂ© de personnalitĂ©s de renom, a attribuĂ© plusieurs bourses et subventions de recherche depuis 1998. Plus rĂ©cemment, l’AFRT soutient des programmes de recherche concernant des aspects cliniques de la Trisomie 21, Ă  savoir le sommeil et la peau. Outre ses activitĂ©s de soutien Ă  la recherche, l’AFRT informe pour mobiliser les pouvoirs publics et les entreprises Ă  soutenir la recherche. L’AFRT souhaite Ă©galement impliquer davantage les professionnels de la santĂ© afin de pouvoir amĂ©liorer le quotidien des personnes atteintes de Trisomie 21 et de handicap mental plus gĂ©nĂ©ralement. C’est dans cette optique que l’association avait choisi en 2005 la date symbolique du 21 mars, pour lancer la 1Ăšre JournĂ©e Nationale de la Recherche sur la Trisomie 21. En 2006, l’évĂ©nement est devenu international. La JournĂ©e Mondiale de la Trisomie 21 a pour objectif de faire changer les mentalitĂ©s Ă  l’égard des personnes atteintes de handicap mental capables pour certaines de suivre une scolaritĂ© normale et de s’insĂ©rer professionnellement. Il s’agit Ă©galement de mobiliser les compĂ©tences dans le domaine de la mĂ©decine et de la recherche. Sciences et 21/03/2008 wHi4W7G.
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/80
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/201
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/46
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/284
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/46
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/160
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/329
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/22
  • 18g7x2kg4n.pages.dev/281
  • association française pour la recherche sur la trisomie 21