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Par le 28/02/2019 Ă 12h05 La trisomie 21 ou syndrome de Down est lâanomalie chromosomique la plus frĂ©quente. Face Ă la naissance dâun enfant touchĂ© par cette pathologie, les parents peuvent se sentir seuls et en dĂ©tresse. Plusieurs associations sont disponibles pour leur venir en aide. La dĂ©couverte de la trisomie dâun enfant est parfois difficile Ă vivre pour les parents. InquiĂ©tude vis-Ă -vis de lâavenir, nombreuses questions concernant son Ă©ducation⊠Tout dâabord, parlez-en », souligne lâAssociation de parents de lâenfance en difficultĂ© Aped. Ne restez pas seul. Plusieurs parents vivent la mĂȘme situation que vous. Vous pouvez faire part de vos inquiĂ©tudes Ă votre entourage ou Ă un intervenant », Il est aussi important de vous dĂ©culpabiliser. Vous nâĂȘtes pas responsable. Votre enfant est diffĂ©rent et fera des apprentissages Ă un rythme diffĂ©rent des autres jeunes », poursuit lâAped. Votre amour, votre soutien et votre patience lui permettront de vivre de grands succĂšs. » Un avenir possibleNâhĂ©sitez pas Ă chercher du soutien et de lâaccompagnement dans vos dĂ©marches ». Vous pouvez contacter lâAped pour obtenir davantage dâinformation sur la problĂ©matique de votre enfant, vous guider dans vos dĂ©marches et vous rĂ©fĂ©rer vers les ressources et services qui pourraient vous aider. » Sachez quâ aujourdâhui beaucoup dâadultes trisomiques acquiĂšrent une certaine autonomie et ont une vie sociale, grĂące Ă leurs activitĂ©s ou Ă leur vie professionnelle ».Des questions mĂ©dicales ?Si vous souhaitez obtenir plus dâinformations sur lâaspect mĂ©dical de la trisomie 21, vous pouvez vous rendre sur le site de lâAssociation française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT. Cette association de parents, créée Ă lâinitiative de chercheurs travaillant Ă lâhĂŽpital Necker a pour objet de faire connaĂźtre ce syndrome et de soutenir la encore plus dâinformations, vous pouvez contacter LâUNAPEI Union Nationale des Associations de parents et dâamis de personnes HandicapĂ©s mentales ;Trisomie 21 France Anciennement FAIT 21 association nationale regroupant lâensemble des GEIST 21Groupe dâEtude pour lâInsertion Sociale des personnes porteuses dâune Trisomie 21, associations de parents et de professionnels pour lâaide Ă lâinsertion en milieu ordinaire ;Trisomie 21 RhĂŽne et MĂ©tropole de Lyon. Cette association locale a pour but de crĂ©er un rĂ©seau de soutien et dâinformation pour les personnes confrontĂ©es Ă la trisomie 21 dans la rĂ©gion coeur des femmes ĂągĂ©es souffre de la sĂ©dentaritĂ©
Trisomie21 : définition La trisomie 21 ou syndrome de Down est une malformation congénitale. Elle est due à la présence d'un chromosome surnuméraire sur la 21e paire de chromosomes c'est à dire qu'au lieu d'avoir au total 46 chromosomes, la personne porteuse de trisomie 21 en possÚde 47.. Trisomie Maladie de naissance due à l'anomalie d'un chromosome qui est triple
Pour la premiĂšre fois, des patients intimement touchĂ©s par la trisomie 21 ont Ă©tĂ© interrogĂ©s par un institut de sondage sur leur maladie et ce, en miroir du grand public, Ă©galement sondĂ© sur ce sujet. Pour la premiĂšre fois, des patients intimement touchĂ©s par la trisomie 21 ont Ă©tĂ© interrogĂ©s par un institut de sondage sur leur maladie et ce, en miroir du grand public, Ă©galement sondĂ© sur ce sujet 1 . Du 25 mai au 1 er juin une enquĂȘte dâopinion sur la problĂ©matique de la trisomie 21 a Ă©tĂ© menĂ©e par tĂ©lĂ©phone auprĂšs de 301 personnes par lâinstitut de sondage RĂšgle de trois ». Comble de lâaudace, une enquĂȘte complĂ©mentaire permettant un regard croisĂ© avec le grand public a Ă©tĂ© conduite auprĂšs de 21 jeunes adultes trisomiques interrogĂ©s sur leur vie et sur le bonheur. Les principaux enseignements de lâenquĂȘte grand public. La connaissance de la maladie par le grand public est indirecte 18% des rĂ©pondants dĂ©clarent avoir une proximitĂ© avec la trisomie 21 soit par la famille soit par des amis ou le milieu professionnel. La trisomie 21 est principalement perçue comme un handicap, une maladie avec ses difficultĂ©s inhĂ©rentes 73%. Elle est considĂ©rĂ©e comme une maladie handicapante, mais que le patient peut assumer 56% des enquĂȘtĂ©s estiment quâil sâagit dâ une maladie difficile Ă porter mais qui nâempĂȘche pas de vivre sa vie ». Autre rĂ©sultat fort qui conforte cette idĂ©e, 85% des rĂ©pondants estiment quâune personne trisomique peut ĂȘtre heureuse. Et ils distinguent les principaux freins au bonheur de la personne trisomie 21 le regard des autres, et la discrimination quâil subit Ă©cole, lieu de travail. En ce qui concerne la participation de lâEtat Ă la recherche de solutions thĂ©rapeutiques pour traiter la trisomie 21, la rĂ©ponse des interviewĂ©s est sans appel. 97% dont 76% trĂšs favorables souhaitent que lâEtat sâimplique dans la recherche et la finance. 97% des sondĂ©s souhaitent que lâEtat sâimplique dans la recherche Les rĂ©actions face Ă lâavortement de 96% des enfants trisomiques dĂ©pistĂ©s rĂ©vĂšlent une fracture gĂ©nĂ©rationnelle de bon augure si seulement 20% des 35 ans et plus se disent choquĂ©s par ces avortements, 38% des rĂ©pondants de moins de 35 ans les dĂ©noncent. Les jeunes gĂ©nĂ©rations semblent donc plus concernĂ©es par lâaccueil des personnes handicapĂ©es que leurs aĂźnĂ©s. Aujourdâhui, la recherche sur la trisomie 21 est financĂ©e par des associations. LâEtat doit-il intervenir financiĂšrement dans ces recherches ? Le dĂ©pistage est trĂšs majoritairement identifiĂ© comme Ă©tant un facteur incitatif Ă lâavortement des enfants trisomique 21 de 83 Ă 86% en fonction de lâĂąge du rĂ©pondant. Autrement dit, si le dĂ©pistage nâĂ©tait pas gĂ©nĂ©ralisĂ© en France nous ne connaitrions probablement pas la situation eugĂ©nique actuelle. Les raisons qui conduisent Ă lâĂ©limination dâun enfant trisomique 21 apparaissent dâabord dâordre politique ou social pour 52% des rĂ©pondants, le manque dâaide, dâinformation et dâaccompagnement est mis en cause. Pour une minoritĂ©, elle correspond Ă un choix dĂ©libĂ©rĂ© 22%. A la lecture de ces rĂ©sultats, on peut aisĂ©ment concevoir ce que produirait une politique dâinformation et dâaccueil qui se substituerait Ă la politique eugĂ©nique en vigueur. Les rĂ©pondants dĂ©noncent la discrimination dont sont victimes les personnes trisomiques. 76% estiment quâil y a discrimination quand on conditionne le droit Ă la vie au nombre de chromosomes ou Ă lâĂ©paisseur de la nuque. 77% la dĂ©noncent quand lâEtat ne soutient pas la recherche dâun traitement pour la trisomie 21. 89% quand un jeune handicapĂ© se voit interdire lâentrĂ©e dans une discothĂšque situation rĂ©elle qui fit grand bruit dans la presse. Ces gĂ©nĂ©reux dĂ©claratifs contrastent avec les faits comment la sociĂ©tĂ© française agit-elle pour enrayer la maladie et sa stigmatisation ? Dans la seconde partie de lâenquĂȘte, 21 jeunes adultes moyenne dâĂąge de 24 ans atteints de trisomie 21 sont interrogĂ©s. Dans la seconde partie de lâenquĂȘte, 21 jeunes adultes moyenne dâĂąge de 24 ans atteints de trisomie 21 sont interrogĂ©s. Quand on leur demande sâils sont heureux, la rĂ©ponse est unanime tous rĂ©pondent oui ! Perception du bonheur qui ne masque pas les difficultĂ©s pour les jeunes adultes, la trisomie 21 est une maladie et un handicap, mais aussi une souffrance liĂ©e au regard des autres. Il faut accepter les regards » dit lâun dâentre eux. Certains jeunes dĂ©clarent vivre leur maladie de maniĂšre positive câest trĂšs important jâai un chromosome en plus » ou encore, ĂȘtre handicapĂ©, ça ne me gĂȘne pas », la trisomie câest dâaimer les autres ». Et quâest ce que le bonheur pour ces jeunes ? Il est simple et Ă©troitement corrĂ©lĂ© Ă la vie quotidienne et Ă la relation humaine comme lâillustre le verbatim suivant ĂȘtre un homme », ĂȘtre au travail », en famille et avec les amis ». Comment ĂȘtre plus heureux ? Ătre comme les autres », rĂ©ussir Ă avoir un travail », avoir des nouveaux amis et accueillir les gens », etc. Les jeunes adultes nous dĂ©finissent un programme dâactions pressantes Ă mener la quasi-totalitĂ© nous disent quâil est urgent de les aimer tels quâils sont, nous demandent quâon les aide Ă avoir accĂšs Ă une vie normale » sans discrimination, et de changer notre regard sur les personnes trisomiques. Saurons-nous relever le dĂ©fi que nous lancent ces jeunes ? Plus quâun sondage dâopinion, cette enquĂȘte croisĂ©e sonde notre dĂ©sir dâhumanitĂ© et dĂ©place notre regard de la chimĂšre de nos peurs vers la rĂ©alisation dâun nouvel homme. 1 Lâensemble des rĂ©ponses Ă cette enquĂȘte est disponible sur le site
REGARDSSUR LA TRISOMIE 21 11 bis rue de la RĂ©publique 78100 Saint-Germain-en-Laye LES AMIS DâĂLĂONORE 17 rue de Douai 62000 Arras www.lesamisdeleonore.com AFRT (Association française pour la recherche sur la trisomie 21) UniversitĂ© Paris-Diderot 35 rue HĂ©lĂšne Brion 75205 Paris cedex 13 01 57 27
La trisomie 21 n'est pas une fatalitĂ© ! La trisomie 21 est une malformation congĂ©nitale due Ă la prĂ©sence d'un chromosome surnumĂ©raire sur la 21e paire de chromosomes. Elle est Ă tort considĂ©rĂ©e comme une maladie de la maman ĂągĂ©e. Ă l'approche de la 1re JournĂ©e mondiale de la trisomie 21, le Pr Jacqueline London, prĂ©sidente de l'Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 et maman d'une jeune adulte de 33 ans atteinte d'une variante de la trisomie 21, rĂ©pond Ă nos Quelle est la situation en France de la trisomie 21 ?Pr Jacqueline London Il y aurait personnes atteintes, mais on ne dispose pas du chiffre exact. Le nombre de naissances n'a pas diminuĂ©, bien que tous les efforts rĂ©alisĂ©s par les autoritĂ©s dites compĂ©tentes soient plutĂŽt en faveur de la suppression des naissances atteintes de trisomie 21, ce qui est une grave erreur Ă mon avis. En effet notre sociĂ©tĂ© doit accepter des diffĂ©rences de ce type et faire tous les efforts possibles pour que la trisomie 21 soit mieux acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ© Ă toutes les Ă©tapes de la vie de l'individu efforts liĂ©s Ă la prise en charge scolaire, professionnelle, mĂ©dicale et scientifique. Aujourd'hui, on dĂ©nombre un cas de trisomie 21 sur contre un sur 700 ou 800 auparavant. Pourtant, on constate que globalement le nombre de femmes ne souhaitant ni test ni amniocentĂšse augmente. Autre fait Ă souligner, contrairement Ă ce qui a toujours Ă©tĂ© dit, ce n'est pas une pathologie de la maman ĂągĂ©e. En effet, il existe beaucoup de cas de femmes jeunes Ă peu prĂšs 2/3 Ă 3/4 des enfants trisomiques naissent de maman de moins de 35 Le test est pourtant classiquement proposĂ© aux femmes de 30 ans et plus ?Pr Jacqueline London Peut-ĂȘtre mais le dĂ©pistage de la trisomie 21 peut se faire pour toute personne qui le demande. Il repose sur une Ă©valuation d'un facteur de risque. Le rĂ©sultat conduit Ă faire ou Ă ne pas faire une est prĂ©fĂ©rable de savoir qu'on attend un enfant qui a des problĂšmes. Par ailleurs, quand vous faites une amniocentĂšse, vous avez un risque non nĂ©gligeable, et mĂȘme plus important que le fait d'avoir un enfant atteint de trisomie 21, de perdre l'enfant, et surtout chez des mamans NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir plus.
FixĂ©e le 21 mars pour symboliser la trisomie 21 (21/03 pour 3 chromosomes 21), cette journĂ©e consacrĂ©e Ă la maladie a Ă©tĂ© mise en place en 2005 Ă l'initiative de lâAssociation française de recherche sur la trisomie 21, avant dâĂȘtre reconnue comme journĂ©e mondiale par lâOMS en 2007, puis par lâONU en 2011. 0 RĂ©actions Commenter; Partager sur Facebook. Facebook.
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AssociationFrançaise pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT) - Journée mondiale de la trisomie 21 - mars 2009. Campagne Fondation JérÎme Lejeune, Les Amis d'Eléonore - informations sur la Trisomie 21, "Trisomique. Et alors ?,trisomiqueetalors.com" - mars 2012.
Depuis 2005, le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la Trisomie 21, principale cause du retard mental chez les personnes dĂ©ficientes intellectuelles. Lâobjectif de cette journĂ©e est de sensibiliser et de changer le regard sur cette maladie encore mal connue du grand public. Quâest-ce que la trisomie 21 ? La trisomie 21 ou syndrome de Down nâest pas une maladie mais une anomalie gĂ©nĂ©tique. Elle se caractĂ©rise par la prĂ©sence dâun chromosome 21 supplĂ©mentaire dans les cellules de la personne atteinte. Des caractĂ©ristiques physiques communes sont prĂ©sentes chez la plupart des personnes atteintes de trisomie 21 ainsi quâune dĂ©ficience intellectuelle et un retard du dĂ©veloppement psychomoteur. Câest en 1958 que le professeur JĂ©rĂŽme Lejeune dĂ©couvre cette anomalie gĂ©nĂ©tique, qualifiĂ©e autrefois de mongolisme » et considĂ©rĂ©e Ă tort comme une dĂ©gĂ©nĂ©rescence raciale. Pour la premiĂšre fois, un lien est Ă©tabli entre aberration chromosomique et dĂ©ficience intellectuelle. Par la suite, le professeur Lejeune et son Ă©quipe dĂ©couvrent le mĂ©canisme de nombreuses autres maladies chromosomiques ce qui a permis le dĂ©veloppement de la cytogĂ©nĂ©tique et de la gĂ©nĂ©tique moderne. Des caractĂ©ristiques physiques communes sont prĂ©sentes chez la plupart des personnes atteintes de ce type de trisomie, ainsi quâune dĂ©ficience intellectuelle et un retard du dĂ©veloppement psychomoteur. Une journĂ©e de sensibilisation Le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la Trisomie 21, mise en place avec le soutien des Nations Unies. Câest en 2005 que lâAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT choisie la date du 21 mars qui sâĂ©crit Ă©galement 21/3 ou 3/21 en anglais, en rĂ©fĂ©rence au fait que les personnes atteintes de cette anomalie ont 3 chromosomes 21 au lieu de 2. Lâobjectif est de mobiliser les professionnels de santĂ©, les chercheurs, les associations et les familles pour informer et sensibiliser le grand public et pour faire Ă©voluer le regard portĂ© sur les personnes atteintes de Trisomie 21. Lâobjectif est de mobiliser les professionnels de santĂ©, les chercheurs, les associations et les familles pour informer et sensibiliser le grand public et pour faire Ă©voluer le regard portĂ© sur les personnes atteintes de ce trisomie. La trisomie 21 en quelques chiffres La trisomie 21 est lâaberration chromosomique la plus frĂ©quente et la cause principale du retard mental chez les personnes dĂ©ficientes intellectuelles. 8 millions de personnes sont atteintes de trisomie 21 dans le monde dont en Europe et en France. La probabilitĂ© dâavoir un enfant trisomique augmente avec lâĂąge de la mĂšre. Ainsi, on estime que cette probabilitĂ© est de 1 pour 2000 naissances vers 20 ans, de 1 pour 400 naissances vers 38 ans et de 1 pour 100 naissances vers 40 ans. LâespĂ©rance de vie dâun enfant atteint de trisomie 21 a fortement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Il est estimĂ© Ă 60 ans aujourdâhui, contre 20 ans dans les annĂ©es 50. La probabilitĂ© dâavoir un enfant trisomique augmente avec lâĂąge de la mĂšre. Ainsi, on estime que cette probabilitĂ© est de 1 pour 2000 naissances vers 20 ans, de 1 pour 400 naissances vers 38 ans et de 1 pour 100 naissances vers 40 ans. Le 21 mars a lieu la journĂ©e mondiale de la trisomie 21. La date du 21/3 a Ă©tĂ© choisie en rĂ©fĂ©rence au fait que les personnes atteintes de cette anomalie ont 3 chromosomes 21 au lieu de 2. Lâobjectif est dâinformer et de sensibiliser le grand public sur cette maladie encore mal connue. _______________________________________________ Pour ne rien rater, suivez-nous sur les rĂ©seaux sociaux đ Follow sohealthy_fr _______________________________________________ Tags21 mars journĂ©e mondiale de la trisomie 21 trisomie 21
LAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT) est la 1Ăšre association française créée en 1990 par un groupe de chercheurs de lâhĂŽpital Necker.
1 Les individus qui sâengagent dans des interactions sâattendent Ă trouver en autrui certaines caractĂ©ristiques ou attributs personnels, et pas dâautres. Ceci dĂ©coule de stĂ©rĂ©otypes dans les reprĂ©sentations sociales, qui amĂšnent parfois Ă un dĂ©calage entre lâidentitĂ© attendue et celle qui se rĂ©vĂšle dans lâinteraction E. Hughes, 1996. 2 Le handicap fait partie des attributs distinctifs qui peuvent peser sur lâinteraction comme un stigmate, marque dâune identitĂ© avilie et discrĂ©ditĂ©e E. Goffman, 1975. Il peut faire lâobjet de stigmatisations, câest-Ă -dire dâinteractions oĂč lâon fait remarquer explicitement ou implicitement Ă lâindividu affectĂ©, que son identitĂ© diffĂšre de celle qui est attendue des personnes normales E. Goffman, 1975. On lui fait comprendre quâil nâest pas ce quâil devrait ĂȘtre. Analyser les formes de stigmatisation permet de montrer les normes sociales en acte, dans leur aspect de contrĂŽle social, et ce qui est attendu a contrario des personnes normales. La stigmatisation est vĂ©cue non seulement par les personnes porteuses de lâanomalie, mais aussi par leur entourage E. Goffman, 1975. Câest pourquoi, pour analyser la stigmatisation qui pĂšse sur les enfants ayant une trisomie 21, nous avons choisi de recueillir les tĂ©moignages de leurs parents. En tant que responsables de lâenfant, ils orientent sa prise en charge. Ils dĂ©veloppent une connaissance des problĂšmes de lâenfant par expĂ©rience, qui peut les amener Ă sâopposer aux professionnels de la prise en charge du handicap I. Ville, E. Fillion, Ravaud, 2014. Notre enquĂȘte auprĂšs de ces parents montre quâils ne sâĂ©meuvent guĂšre des rĂ©actions nĂ©gatives quâils perçoivent parfois dans les espaces publics. En revanche ils trouvent particuliĂšrement choquante la stigmatisation de leur enfant par des professionnels, quand ceux-ci leur parlent de lâanomalie de leur enfant et leur proposent une prise en charge. En quoi certaines de leurs expĂ©riences relĂšvent-elles de la stigmatisation ? Comment cela se manifeste-t-il dans le domaine des soins et dans le domaine scolaire ? 3 Cette recherche repose sur une enquĂȘte sociologique effectuĂ©e par entretiens semi-directifs auprĂšs de 14 parents dâenfants avec une trisomie 21 qui vivent en rĂ©gion parisienne. Il sâagit de 12 mĂšres et 2 pĂšres, qui ont acceptĂ© dâĂȘtre interviewĂ©s et enregistrĂ©s en 2012 sur le thĂšme de la prise en charge de leur enfant. Les parents ont Ă©tĂ© abordĂ©s via un pĂ©diatre libĂ©ral qui suit des enfants atteints de trisomie 21, et deux associations de parents Trisomie 21 Paris et Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21. LâenquĂȘte a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par des observations et des entretiens avec des professionnels de la santĂ© et de lâĂ©cole gĂ©nĂ©ticien, pĂ©diatres, psychologue, Ă©ducateur, enseignant etc.. Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans un mĂ©moire de master de sociologie D. Zharavina, 2014. 4 Dans une premiĂšre partie, nous allons prĂ©senter la stigmatisation que les parents ressentent dans leurs interactions avec les soignants. Deux pĂ©riodes sont particuliĂšrement dĂ©licates, celle de lâannonce par les praticiens du handicap Ă la naissance, et celle de lâannonce par les parents du refus dâinterrompre la grossesse lorsquâest portĂ© un diagnostic prĂ©natal de trisomie 21. Dâautres incidents peuvent surgir au cours des soins donnĂ©s aux enfants. Dans une seconde partie, nous prĂ©senterons la stigmatisation vĂ©cue par les parents quand ils nĂ©gocient la trajectoire scolaire de leur enfant. LA STIGMATISATION DANS LES INTERACTIONS AVEC LES SOIGNANTS 5 La trisomie 21 fait lâobjet de stigmatisation, alors quâil sâagit dâune anomalie bien connue sur le plan mĂ©dical, qui nâa plus lâaspect effrayant dâautrefois. Les recherches des mĂ©decins Turpin, Lejeune et Gautier publiĂ©es en 1959, ont permis de comprendre lâorigine chromosomique de cette pathologie mystĂ©rieuse. Lâancienne appellation de mongolisme, due aux travaux du mĂ©decin britannique John Langdon Down, assimilait les individus atteints aux habitants de la Mongolie. Lâaccroissement des connaissances scientifiques a permis un changement de nom pour une appellation moins stigmatisante. Dâautres mĂ©decins et professionnels de la santĂ© ont ensuite travaillĂ© sur la trisomie 21, pour amĂ©liorer la connaissance de ses symptĂŽmes et des maladies qui peuvent lui ĂȘtre associĂ©es. Par exemple lâaudiophonologiste Monique Cuilleret a montrĂ© lâintĂ©rĂȘt dâune prise en charge prĂ©coce pour amĂ©liorer les capacitĂ©s de langage, de motricitĂ© et dâapprentissage des enfants. Aujourdâhui, la trisomie 21 est considĂ©rĂ©e mĂ©dicalement comme une pathologie bien connue, avec une prise en charge codifiĂ©e en France dĂšs la naissance. Un pĂ©diatre la qualifie de Rolls Royce du handicap mental » car on sait la dĂ©tecter tĂŽt et Ă©viter lâerrance diagnostique. En France, elle est prise en charge par des professionnels libĂ©raux ou hospitaliers, et des institutions comme les Centres dâAction MĂ©dico-Sociale PrĂ©coce, sans barriĂšre Ă©conomique du fait du financement public. LâANNONCE DU HANDICAP Ă LA NAISSANCE 6 Pourtant les connaissances mĂ©dicales sur la trisomie 21 ne semblent pas maĂźtrisĂ©es par tous les professionnels de la santĂ©, en particulier dans les maternitĂ©s. Des parents critiquent les modalitĂ©s de lâannonce de la trisomie 21 Ă la naissance. Ces tĂ©moignages proviennent de mĂšres qui ont accouchĂ© dans les annĂ©es 1980, mais aussi de personnes devenues parents plus rĂ©cemment. Les modalitĂ©s de lâannonce du diagnostic ou les rĂ©actions des professionnels donnent une premiĂšre image de lâenfant qui est plutĂŽt effrayante 7 JâĂ©tais suivie par un mĂ©decin qui Ă©tait en quelque sorte un ami de la famille il connaissait bien ma sĆur. Et voilĂ ce quâil mâa dit aprĂšs lâaccouchement Ma femme et moi avons connu le mĂȘme malheur mais heureusement il est mort » Mme D., enfant nĂ© en 1981 8 Quand jâai eu ma fille, mes copains mĂ©decins mâont dit âtu abandonnesâ » Mme J., enfant nĂ© en 1975 9 Le mĂ©decin nâa pas eu le courage de me dire quoi que ce soit aprĂšs lâaccouchement. Les sages-femmes et les infirmiĂšres nâarrĂȘtaient pas de venir le voir, etc. Je nâaimais pas du tout ce mouvement et je ne pouvais rien faire. CâĂ©tait frustrant. » Mme E., enfant nĂ© en 1982 10 Les tĂ©moignages de naissances plus rĂ©centes montrent que cela reste un Ă©vĂ©nement perturbant pour le personnel de la maternitĂ©. Les termes utilisĂ©s sont moins extrĂȘmes, mais le sentiment de malaise des mĂ©decins est palpable. 11 Il y a eu plusieurs mĂ©decins qui sont venus. Un qui est passĂ© juste aprĂšs lâaccouchement ; elle mâa posĂ© des questions, je crois quâelle avait dĂ©jĂ vu la chose, mais elle ne mâa rien dit. Le lendemain, un autre mĂ©decin est venu nous voir. Et le troisiĂšme jour, un autre, qui mâa dĂ©jĂ donnĂ© plus de dĂ©tails et a demandĂ© quâon fasse une prise de sang. Mais avant dâavoir reçu la confirmation de la prise de sang, personne ne mâa vraiment parlĂ©. » Mme C., enfant nĂ© en 2000 12 Ă la naissance, on mâa laissĂ© marner sans que je voie mon enfant, dont on mâa dit quâil avait un petit problĂšme respiratoire. Il y avait un mouvement bizarre autour de moi⊠et Ă un moment jâai vu dĂ©barquer quatre mĂ©decins ; ils ont fait sortir ma sĆur et mâont annoncĂ© que Camille Ă©tait trisomique. » Mme A., enfant nĂ© en 2008. 13 Les mĂ©decins des maternitĂ©s ne sont pas toujours capables dâinformer correctement les parents sur la trisomie 21. Ils font appel Ă un mĂ©decin du service de pĂ©diatrie, ou Ă un gĂ©nĂ©ticien, mais ceux-ci peuvent Ă©galement donner des informations insuffisantes qui augmentent lâangoisse des parents 14 Le gĂ©nĂ©ticien qui mâa pris en charge a tenu un discours du genre ce nâest peut-ĂȘtre pas si grave que ça », mais en mĂȘme temps, il nâĂ©tait pas capable de rĂ©pondre aux questions comme Est-ce quâil parlera un jour ? Je ne peux pas vous dire. Et il marchera ? Ah, je ne peux pas vous le dire. » Pourtant, Ă ma connaissance, tous les enfants trisomiques marchent, parlent bon, chacun Ă leur niveau, mais ils parlent. AprĂšs⊠je crois quâil a donnĂ© de trĂšs mauvais conseils familiaux et je crois quâil est en partie responsable du dĂ©part du pĂšre. » Mme A., enfant nĂ© en 1996 15 Ces propos montrent que certains professionnels de la santĂ© ont une vision trĂšs nĂ©gative de la vie avec une trisomie 21, quâils se reprĂ©sentent comme une vie de longues souffrances. Le mĂȘme discours tragique a Ă©tĂ© relevĂ© dans le milieu mĂ©dical anglo-saxon, qui est lui-mĂȘme Ă lâimage des reprĂ©sentations culturelles occidentales T. Shakespeare, 1999. Cette reprĂ©sentation peut sâexprimer aussi lors du dĂ©pistage prĂ©natal de la trisomie 21. LâANNONCE DU HANDICAP EN PRĂNATAL 16 Les innovations en matiĂšre de dĂ©pistage prĂ©natal permettent de dĂ©tecter la plupart des trisomies 21 avant la naissance. Environ 85 % des cas de trisomie 21 fĆtale sont dĂ©tectĂ©s avant la naissance en rĂ©gion parisienne et prĂšs de 95 % donnent lieu Ă une interruption mĂ©dicale de grossesse C. De Vigan et al., 2008. Lâinterruption de grossesse pour trisomie 21 fĆtale est devenue une norme sociale. En France, ce dĂ©pistage tend Ă ĂȘtre effectuĂ© systĂ©matiquement. Cela rĂ©sulte dâune situation assez confuse sur le plan rĂšglementaire. Selon des arrĂȘtĂ©s gouvernementaux et la Haute AutoritĂ© de SantĂ©, le dĂ©pistage doit ĂȘtre proposĂ© par les praticiens Ă toutes les femmes enceintes, et ne doit ĂȘtre effectuĂ© que si elles donnent leur consentement. Or des recommandations de bonne pratique professionnelles, qui font autoritĂ© en cas de procĂšs, prĂ©conisent de toujours faire ce dĂ©pistage au moment de lâĂ©chographie B. Champenois-Rousseau et C. Vassy, 2012. Dâautres facteurs organisationnels, propres au systĂšme de santĂ© français, amĂšnent aussi les praticiens Ă inciter les femmes enceintes Ă passer le second test de dĂ©pistage de la trisomie 21 par le test sanguin des marqueurs C. Vassy, S. Rosman, B. Rousseau, 2014. 17 Dans ce contexte, les futurs parents qui nâavortent pas aprĂšs un diagnostic prĂ©natal de trisomie 21, ont un comportement dĂ©viant par rapport Ă la norme, et ils sâexposent Ă des commentaires critiques, voire culpabilisants. Deux couples, qui ont dĂ©cidĂ© de continuer la grossesse aprĂšs un tel diagnostic, tĂ©moignent de la surprise et de la dĂ©sapprobation des praticiens qui les ont pris en charge. Ces couples ont eu lâimpression dâĂȘtre tenus pour responsables de la naissance dâun enfant qui ne correspondait pas aux normes de lâenfant sain. 18 Je savais dĂšs le tout dĂ©but â quel que soit le rĂ©sultat â, je nâallais pas avorter et quand je lâai annoncĂ© au mĂ©decin, il nâa rien dit, il mâa regardĂ©e bizarrement mais avant que je parte, il a quand mĂȘme ajoutĂ© âvous savez, madame, ce nâest pas tout Ă fait normalâ ». Mme F., enfant nĂ© en 1996 19 Lors de la pĂ©riode prĂ©natale, certains parents reprochent aux mĂ©decins de leur avoir prĂ©sentĂ© la trisomie 21 sous lâangle de toutes les complications de santĂ© possibles, suggĂ©rant quâil serait prĂ©fĂ©rable dâĂ©viter cette naissance 20 Quand je suis allĂ©e voir la cytogĂ©nĂ©ticienne, elle mâa dĂ©crit la trisomie 21 avec toutes les complications possibles. Si je nâĂ©tais pas mĂ©decin, jâaurais dit âil faut quâon avorteâ. Ă la fin, Ă©tant mĂ©decin, je sais quâil ne peut pas y avoir toutes les complications en mĂȘme temps. Si on te dit quâil va avoir non seulement un retard mental, mais une cardiopathie, une nĂ©phropathie, une malformation digestive, une maladie autoimmune, un staphylocoque, une pneumopathie, tu te dis tout de suite Il faut interrompre ! » Mr P., enfant nĂ© en 1999 21 AprĂšs la naissance dâun enfant avec la trisomie 21, lorsque le diagnostic a Ă©tĂ© fait en prĂ©natal, les parents sâexposent Ă une attitude non coopĂ©rative des praticiens 22 Le lendemain de la naissance nous avons commencĂ© Ă poser des questions sur les prise en charge qui existent, sur les institutions, etc. Et le mĂ©decin me rĂ©pond âJe ne sais pas. En effet, vous devez dĂ©jĂ le savoir.â Jâavais lâimpression quâil voulait simplement dire âcâest vous qui avez fait le choix, câest donc Ă vous de vous en occuperâ. » Mme F., enfant nĂ© en 1996 23 Le phĂ©nomĂšne de stigmatisation des malades a dĂ©jĂ Ă©tĂ© relevĂ© par des sociologues, qui rappellent que certaines maladies font lâobjet dâune stigmatisation, en particulier si lâindividu atteint peut paraitre, dâune maniĂšre ou dâune autre, responsable de son Ă©tat. » Ph. Adam et Cl. Herzlich, 2007, Dans le cas prĂ©sentĂ© ici, ce nâest pas lâindividu porteur de lâanomalie qui est tenu responsable, mais ses parents qui lâont laissĂ© naĂźtre. Les phĂ©nomĂšnes de stigmatisation peuvent ensuite perdurer pendant toute la vie de lâenfant. STIGMATISATION ET QUALITĂ DES SOINS 24 Dans lâensemble, les parents interviewĂ©s sont satisfaits des soins que leur enfant a reçus lors de la prise en charge mĂ©dicale et paramĂ©dicale. Mais ils relĂšvent que certains mĂ©decins ont une apprĂ©hension vis-Ă -vis des patients ayant une trisomie 21, et quâils refusent de les prendre en charge, mĂȘme pour une maladie banale qui nâest pas directement liĂ©e Ă la trisomie. Les mĂ©decins justifient leur refus par le fait quâils ne sont pas spĂ©cialistes de cette anomalie chromosomique. 25 Parmi ceux qui acceptent dâintervenir, certains demandent aux parents une plus grande participation aux soins, ce qui est une maniĂšre de leur rappeler que leur enfant nâest pas comme les autres. Une mĂšre dâun enfant qui a dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ© en clinique trois jours pour une opĂ©ration, a dĂ» rester pendant tout le sĂ©jour sur place, alors que son enfant de 13 ans nâavait pas de troubles du comportement. Lâattente normative des praticiens dans ce cas est quâun enfant porteur dâune trisomie a toujours des troubles du comportement. 26 De plus le chromosome surnumĂ©raire est parfois utilisĂ© comme explication universelle de tous les problĂšmes de santĂ© de lâenfant. Tout se passe comme si lâidentitĂ© de lâenfant, en tant que patient, Ă©tait rĂ©duite Ă sa facette trisomique. La focalisation sur la trisomie 21 peut conduire Ă une mauvaise prise en charge des autres troubles 27 On est allĂ© voir lâophtalmologue âpour elle, tout va bienâ, nous a dit le mĂ©decin. Pourtant lâenseignante a insistĂ© pour quâon le revoie. Elle Ă©tait persuadĂ©e quâil y avait un problĂšme âelle nâarrive pas Ă lire, jâai lâimpression quâelle a du mal Ă voir.â Et la rĂ©ponse de lâophtalmo a Ă©tĂ© âOui mais comme elle a une trisomie 21, jâai pensĂ© que câĂ©tait un problĂšme liĂ© Ă son retard et quâelle savait mal lireâ. » Mme H., enfant nĂ© en 1994. 28 Dans ce cas, lâenfant a reçu un soin de qualitĂ© grĂące Ă lâinsistance de son enseignante et Ă lâintervention de son kinĂ©sithĂ©rapeute, qui a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă lâophtalmologue, pour le convaincre quâil sâagissait dâun trouble visuel ordinaire. 29 DâaprĂšs les parents, câest le handicap mental qui est Ă lâorigine des formes de rejet ou de difficultĂ©s dans la prise en charge mĂ©dicale. Ils rejoignent les constats de la psychanalyse, pour qui le handicap mental est particuliĂšrement stigmatisĂ© car il renvoie aux limites de lâĂȘtre humain et Ă lâidĂ©e de mort O. Grim, 2009. En entretien, les parents construisent leur rĂ©cit autour du thĂšme de la dĂ©ficience intellectuelle de leur enfant. Les questions posĂ©es lors de lâenquĂȘte sociologique nâĂ©taient pourtant pas centrĂ©es sur cela. Les parents Ă©taient libres de choisir les modalitĂ©s de la prise en charge dont ils voulaient parler. Câest la dĂ©ficience intellectuelle qui leur pose le plus de problĂšmes dans le quotidien des soins. Dâailleurs peu de parents interviewĂ©s dĂ©signent la trisomie 21 comme une maladie. La plupart prĂ©fĂšrent utiliser le terme de handicap mental. 30 Pour un handicapĂ© mental, il a vraiment fait beaucoup de progrĂšs. » Mme C., enfant nĂ© en 2001 31 Les parents se plaignent des prĂ©jugĂ©s sur la dĂ©ficience intellectuelle et ils tiennent tous Ă prĂ©ciser pendant lâentretien que leur enfant sait lire et Ă©crire. La prise en charge Ă©ducative et scolaire est importante Ă leurs yeux. Or la scolarisation de leur enfant peut poser de nombreuses difficultĂ©s. LA STIGMATISATION DANS LA NĂGOCIATION DE LA TRAJECTOIRE SCOLAIRE 32 LâaccĂšs Ă des structures dâĂ©ducation collective, comme lâĂ©cole ou les centres de loisirs, est important aux yeux des parents interviewĂ©s car câest lĂ que se jouent les apprentissages, mais aussi la socialisation de leur enfant. Ces structures sont de deux types les centres spĂ©cialisĂ©s dans lâaccueil des enfants prĂ©sentant un handicap, et le milieu dit ordinaire, qui accueille le reste des enfants. Un des dilemmes des parents dâenfants handicapĂ©s, quel que soit le type de handicap, consiste Ă trouver la structure dâaccueil la mieux adaptĂ©e. Le sociologue Jean-SĂ©bastien Eideliman 2008 distingue les parents combattants, qui veulent que leur enfant soit accueilli dans des structures ordinaires, et les parents non combattants qui acceptent la prise en charge dans des institutions spĂ©cialisĂ©es, mĂȘme sâils ne la trouvent pas parfaite. Dans cette derniĂšre catĂ©gorie, nous avons entendu plusieurs mĂšres, qui ont acceptĂ© lâorientation de leur enfant en institut spĂ©cialisĂ© avec fatalisme, mais qui en sont plutĂŽt satisfaites. Elles ont suivi les avis de la Maison DĂ©partementale des Personnes HandicapĂ©es MDPH ou de lâenseignant dâune classe ordinaire antĂ©rieure, et elles justifient cette situation au nom du bien-ĂȘtre de lâenfant. Elles veulent que celui-ci fasse des apprentissages, mais Ă son rythme, et quâil ne soit pas mis en situation dâĂ©chec, ou nĂ©gligĂ© par un enseignant du milieu ordinaire 33 La maĂźtresse ne voulait pas le prendre⊠on a ressenti tout de suite quâelle lâa fait car elle Ă©tait obligĂ©e et sans aucune bonne volontĂ©. Ăa nâallait pas bien. Ă quoi bon laisser lâenfant lĂ oĂč lâon ne veut pas de lui. » Mme G., enfant nĂ© en 2001 34 De plus les instituts spĂ©cialisĂ©s offrent des prises en charge Ă temps plein et gratuites. Il y a parfois des internats, ce qui est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© dâune mĂšre de famille dĂ©favorisĂ©e, car cela lui permet de conserver une activitĂ© professionnelle. 35 En revanche les parents qui veulent que leur enfant soit accueilli Ă lâĂ©cole ordinaire, dĂ©crivent leur rapport aux institutions en terme conflictuels et ils comparent la trajectoire scolaire de leur enfant Ă un parcours du combattant. Ils souhaitent scolariser leur enfant dans les classes habituelles de lâEducation Nationale, ou dans les classes spĂ©cialisĂ©es de ces Ă©coles, comme les Classe dâIntĂ©gration Scolaire CLIS en Ă©cole primaire et les UnitĂ© LocalisĂ©es pour Inclusion Scolaire ULIS, en collĂšges et lycĂ©es. Ces parents sont en proie Ă une forme de stigmatisation, dans le sens oĂč leurs interlocuteurs dans le monde scolaire et administratif justifient leur refus de scolarisation en leur rappelant les incapacitĂ©s de leur enfant. 36 Les difficultĂ©s commencent dĂšs les tentatives dâinscrire lâenfant dans une halte-garderie ou une crĂšche. Selon les tĂ©moignages des parents, lâenfant nâest acceptĂ© que dâune maniĂšre limitĂ©e, par exemple une demi-journĂ©e par semaine, ou une journĂ©e, au prix de longues nĂ©gociations. Les difficultĂ©s continuent au moment de la scolarisation en maternelle, et sâaccentuent au moment de lâentrĂ©e en primaire. DâaprĂšs les parents interviewĂ©s, les directeurs dâĂ©cole et les enseignants nâont acceptĂ© la scolarisation de leur enfant quâĂ temps partiel, par exemple deux matinĂ©es par semaine, ou ils ont conditionnĂ© lâinscription de lâenfant Ă la venue dâune Auxiliaire de Vie Scolaire AVS, recrutĂ©e par le rectorat de lâĂducation Nationale, aprĂšs accord de la MDPH. Ces parents sâappuient sur la loi de 2005, qui affirme le principe dâintĂ©gration scolaire des enfants handicapĂ©s, mais ce principe est difficile Ă mettre en Ćuvre I. Ville, E. Fillion, Ravaud, 2014. La loi de 2005 stipule que lâĂ©cole de secteur est obligĂ©e dâaccepter lâenfant avec un handicap, mais elle ne prĂ©cise pas lâĂ©tendue de la scolarisation obligatoire. De mĂȘme la loi prĂ©voit lâaccompagnement Ă©ventuel de lâenfant par une auxiliaire, mais elle ne rend pas sa prĂ©sence obligatoire. Certaines Ă©coles en font pourtant une condition nĂ©cessaire, dans un contexte oĂč les enseignants sont seuls face Ă des classes aux effectifs nombreux, sans ĂȘtre formĂ©s Ă la prise en charge du handicap. 37 Pour obtenir la prĂ©sence dâune auxiliaire, les parents et le responsable de lâĂ©cole doivent prĂ©senter un projet de scolarisation auprĂšs de la MDPH. Les Ă©coles exigent un document attestant lâaccord de la MDPH au moment de lâinscription. Or le processus administratif de la MDPH, puis du rectorat, est lent. Lâune des mĂšres interviewĂ©es attendait depuis 8 mois lâattribution dâune auxiliaire Ă sa fille, au moment de notre enquĂȘte. De plus ces accompagnants sont souvent attribuĂ©s Ă temps partiel 38 Le problĂšme avec lâĂ©cole, câest la directrice pense que ma fille ne va pas pouvoir suivre et il faut une aide. Elle a pris lâinscription, mais elle mâa dit âon va faire la demande pour une AVS, si la MDPH accepte de nous payer, on la prend. Sinon ça va nous embĂȘter avec la maĂźtresse. Je ne sais pas si la maĂźtresse arrivera Ă sâen sortir.â AprĂšs, le problĂšme est quâon ne sait pas Ă quoi sâattendre est-ce que ça va ĂȘtre tous les jours ? Une ou deux journĂ©es ? Des demi-journĂ©es ? Si tout ça ne marche pas, on va ĂȘtre obligĂ© dâaller en institut spĂ©cialisĂ©. » Mme B., enfant nĂ© en 2008 39 Des parents interviewĂ©s se plaignent que les auxiliaires ne sont attribuĂ©es Ă leur enfant que pour six mois, avec obligation de recommencer la procĂ©dure Ă la fin de cette pĂ©riode. Cela demande beaucoup dâinvestissement en temps et en Ă©nergie. MĂȘme quand la dĂ©marche aboutit, son rĂ©sultat peut ĂȘtre frustrant. Les auxiliaires sont recrutĂ©es Ă temps partiel sur des postes de trois ans, renouvelable une fois seulement, et faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s B. Belmont, E. Plaisance, A. VĂ©rillon, 2011. LâĂducation Nationale maintient ces personnes dans un statut prĂ©caire et ne prĂ©voit pas de les former de maniĂšre approfondie au handicap, mĂȘme si elles ont droit selon les textes officiels Ă une formation Ă lâemploi. Un enseignant rĂ©fĂ©rent spĂ©cialiste du handicap accueille les personnes nouvellement recrutĂ©es dans lâacadĂ©mie, mais nâa pas toujours les moyens de les former 40 Les AVS, quand elles commencent, souvent elles sont anxieuses. Moi je leur explique un peu comment est lâenfant, on fait une petite rĂ©union avec lâenseignant et les parents. Mais câest quand-mĂȘme un peu du bricolage. Quelquefois je nâai mĂȘme pas de temps pour les voir. Donc la personne nâa pas trop dâĂ©lĂ©ments pour savoir comment elle doit faire. » enseignant rĂ©fĂ©rent 41 Du fait des conditions dâemploi, de nombreuses auxiliaires dĂ©missionnent dĂšs quâune opportunitĂ© de travail plus avantageuse se prĂ©sente. Cette rotation du personnel est prĂ©judiciable Ă lâenfant ayant une trisomie 21, qui peut ĂȘtre perturbĂ© considĂ©rablement par le changement dâauxiliaire. 42 Lâincertitude administrative peut ĂȘtre vĂ©cue comme une forme de stigmatisation implicite, voire de discrimination, par les parents interviewĂ©s. Si la MDPH nâattribue pas dâauxiliaires, et si lâĂ©quipe pĂ©dagogique nâa pas la volontĂ© dâaccueillir lâenfant, il est orientĂ© vers une classe spĂ©cialisĂ©e CLIS dâune Ă©cole primaire voisine. Si ce dispositif nâexiste pas Ă proximitĂ©, il est orientĂ© vers un institut mĂ©dico-Ă©ducatif. Chaque changement de cycle, comme le passage au collĂšge ou au lycĂ©e, oĂč les parents demandent lâaccĂšs Ă des classes adaptĂ©es ULIS, est lâoccasion dâaffrontements supplĂ©mentaires. Selon leurs tĂ©moignages, les professionnels de la MDPH tendent Ă proposer systĂ©matiquement lâorientation de lâenfant ayant une trisomie 21 en institut mĂ©dico-Ă©ducatif. Les pressions sont de plus en plus fortes au fur et Ă mesure que lâenfant progresse dans le systĂšme scolaire, car les classes spĂ©cialisĂ©es en milieu ordinaire sont moins nombreuses. En rĂ©gion parisienne par exemple, il existe une quarantaine de CLIS en Ă©cole primaire, mais seulement une quinzaine dâULIS en collĂšge. 43 Une dame de la commission de la MDPH mâa ressorti ça En scolarisant votre enfant normalement, Madame, il prend la place dâun autre ». Moi jâai rĂ©pondu Dâun autre quoi ? Câest pas un enfant, le mien ? » Mme A., enfant nĂ© en 1996 44 Les parents qui sâopposent Ă lâorientation proposĂ©e par la MDPH doivent faire des recours administratifs, demander des rĂ©unions supplĂ©mentaires et chercher dâautres expertises pour prouver que leur enfant sâadapte bien au milieu ordinaire. Une mĂšre a organisĂ© la scolarisation de son fils en dispositif post-ULIS dans un lycĂ©e professionnel privĂ©, dont lâĂ©quipe Ă©tait prĂȘte Ă lâaccueillir, malgrĂ© lâopposition de la MDPH. Pour cela, elle a dĂ» faire un recours auprĂšs du prĂ©sident de la commission de la MDPH, et demander une nouvelle rĂ©union en prĂ©sence de lâenfant. Elle a fait valoir que lâĂ©quipe Ă©ducative qui sâoccupait de son fils en CLIS au collĂšge et les professionnels du SESSAD qui le prenaient en charge pour les soins, soutenaient la continuation du parcours en milieu ordinaire. Elle a organisĂ© les stages de son fils, Ă savoir des pĂ©riodes dâobservation, dans le dispositif post-ULIS du lycĂ©e et en institut mĂ©dico-Ă©ducatif pour montrer sa capacitĂ© dâadaptation aux deux milieux. Elle a fourni les certificats demandĂ©s, rĂ©digĂ©s par des psychologues scolaires attestant que lâenfant supportait bien lâintĂ©gration en ULIS et post-ULIS, et a rencontrĂ© le personnel de la MDPH Ă plusieurs reprises avec les rĂ©sultats de ces expertises. 45 Ces dĂ©marches demandent beaucoup de dĂ©termination et de temps. Selon certains parents, la scolarisation de leur enfant en milieu ordinaire dĂ©pend de lâinvestissement parental, et nâa Ă©tĂ© possible que du fait de lâarrĂȘt de lâactivitĂ© professionnelle de la mĂšre, qui sâest consacrĂ©e Ă ces dĂ©marches. Cela nâest pas possible dans tous les milieux sociaux. Cette hypothĂšse demande Ă ĂȘtre confirmĂ©e par dâautres recherches. 46 Certains parents ont dĂ©cidĂ© de lutter contre la stigmatisation en sâengageant dans une association, Trisomie 21 France, qui cherche Ă amĂ©liorer la prise en charge sanitaire et sociale des enfants. Dâautres parents soutiennent lâAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21, dans lâespoir de trouver un traitement contre la dĂ©ficience intellectuelle. CONCLUSION 47 Des parents dâenfant ayant une trisomie 21 tĂ©moignent dâexpĂ©riences de stigmatisation par les professionnels du soin et de lâĂ©cole. MĂȘme sâil faut relativiser la portĂ©e de ces critiques, car la plupart des interactions avec les professionnels se passent bien, plusieurs phĂ©nomĂšnes restent choquants. Lâannonce du handicap peut sâaccompagner de prĂ©dictions exagĂ©rĂ©ment nĂ©gatives sur lâavenir de lâenfant. Le refus des parents de procĂ©der Ă une interruption mĂ©dicale de grossesse, aprĂšs un diagnostic prĂ©natal, peut les exposer Ă la rĂ©probation des mĂ©decins. En ce qui concerne les soins aux enfants, certains parents se sont heurtĂ©s Ă des refus de prise en charge ou Ă des soins de mauvaise qualitĂ© du fait du diagnostic de trisomie 21. Dans le domaine scolaire, les institutions publiques en charge du handicap, ainsi que des enseignants, incitent Ă placer lâenfant dans les instituts spĂ©cialisĂ©s, mĂȘme quand les parents souhaitent une scolarisation en milieu ordinaire ou dans des classes adaptĂ©es de lâĂducation Nationale. 48 Si les personnes qui expriment les jugements stigmatisants lors de la prise en charge, sont des vecteurs de la stigmatisation, elles nâen sont pas Ă lâorigine. Celle-ci est Ă rechercher dans les choix politiques qui ont Ă©tĂ© faits en matiĂšre de handicap par les pouvoirs publics, mais aussi par beaucoup dâautres acteurs et institutions. Par exemple en matiĂšre biomĂ©dicale, une communautĂ© internationale de chercheurs travaille depuis longtemps Ă lâamĂ©lioration des tests de dĂ©pistage prĂ©natal, mais se dĂ©sintĂ©resse de la recherche dâĂ©ventuelles thĂ©rapies de la dĂ©ficience intellectuelle. Les pouvoirs publics nâont pas dĂ©veloppĂ© non plus de politique scientifique volontariste dans ce domaine. Cela influence les reprĂ©sentations sociales du handicap, en particulier chez les professionnels de la santĂ©. En matiĂšre scolaire, lâĂducation Nationale investit peu dans le recrutement et la formation de personnels pour accompagner lâapprentissage des enfants handicapĂ©s. Cela ne facilite pas la tĂąche des enseignants qui voudraient accepter ces enfants dans les classes ordinaires. Pour diminuer la stigmatisation vĂ©cue par les parents au contact des professionnels de premiĂšre ligne, il faudrait des changements dans de nombreux domaines de la vie sociale. En lâabsence de ces changements, des professionnels du soin et de lâĂ©cole tiennent des propos stigmatisants, et donc contribuent Ă crĂ©er le phĂ©nomĂšne quâils redoutent, Ă savoir une vie de souffrances pour les personnes handicapĂ©es. Les personnes handicapĂ©es peuvent au contraire juger leur qualitĂ© de vie bonne, voire trĂšs bonne, et lâun des facteurs-clĂ©s en est la qualitĂ© des relations humaines avec leur environnement social G. L. Albrecht et al., 1999.
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Unpoint positif de la pĂ©riode actuelle : la diffusion massive dâinformations en ligne et sa gratuitĂ© la plupart du temps. Par exemple celui organisĂ© par lâ association française pour la recherche sur la trisomie 21
LâAssociation Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 AFRT est la 1Ăšre association française créée en 1990 par un groupe de chercheurs de lâhĂŽpital Necker. ConstituĂ©e principalement de parents de personnes atteintes de Trisomie 21 syndrome de Down, lâAFRT a pour vocation dâinformer sur le syndrome, dâencourager et dâaider les activitĂ©s de recherche au mĂȘme niveau que les autres maladies gĂ©nĂ©tiques. GrĂące aux fonds recueillis, le conseil scientifique de lâAFRT, constituĂ© de personnalitĂ©s de renom, a attribuĂ© plusieurs bourses et subventions de recherche depuis 1998. Plus rĂ©cemment, lâAFRT soutient des programmes de recherche concernant des aspects cliniques de la Trisomie 21, Ă savoir le sommeil et la peau. Outre ses activitĂ©s de soutien Ă la recherche, lâAFRT informe pour mobiliser les pouvoirs publics et les entreprises Ă soutenir la recherche. LâAFRT souhaite Ă©galement impliquer davantage les professionnels de la santĂ© afin de pouvoir amĂ©liorer le quotidien des personnes atteintes de Trisomie 21 et de handicap mental plus gĂ©nĂ©ralement. Câest dans cette optique que lâassociation avait choisi en 2005 la date symbolique du 21 mars, pour lancer la 1Ăšre JournĂ©e Nationale de la Recherche sur la Trisomie 21. En 2006, lâĂ©vĂ©nement est devenu international. La JournĂ©e Mondiale de la Trisomie 21 a pour objectif de faire changer les mentalitĂ©s Ă lâĂ©gard des personnes atteintes de handicap mental capables pour certaines de suivre une scolaritĂ© normale et de sâinsĂ©rer professionnellement. Il sâagit Ă©galement de mobiliser les compĂ©tences dans le domaine de la mĂ©decine et de la recherche. Sciences et 21/03/2008
wHi4W7G. 18g7x2kg4n.pages.dev/8018g7x2kg4n.pages.dev/20118g7x2kg4n.pages.dev/4618g7x2kg4n.pages.dev/28418g7x2kg4n.pages.dev/4618g7x2kg4n.pages.dev/16018g7x2kg4n.pages.dev/32918g7x2kg4n.pages.dev/2218g7x2kg4n.pages.dev/281
association française pour la recherche sur la trisomie 21